Le ministre français de l'Économie et des Finances, Michel Sapin, a contesté jeudi la décision de la présidence de l'Eurogroupe de suspendre les mesures d'allègement de la dette grecque, rappelant que ces mesures avaient été adoptées «sans aucune condition». «Les expressions individuelles ne sont pas des expressions collectives de l'Eurogroupe», a affirmé Michel Sapin lors d'une conférence de presse, dans une allusion implicite à l'Allemagne, pays qui a demandé la suspension de ces mesures. «Les dispositions d'allègement de la dette seront mises en oeuvre», a insisté le ministre, rappelant que cette décision était «le premier pas fait par les pays de l'Eurogroupe pour tenir leurs engagements vis-à-vis de la Grèce». Il a «souhaité que les incompréhensions soient levées au plus vite», soulignant «qu'aucun gouvernement n'avait autant tenu les engagements pris» que celui d'Alexandre Tsipras.
La situation s'est à nouveau envenimée mercredi entre la Grèce et ses créanciers européens. Les pays de la zone euro ont en effet décidé de suspendre la mise en œuvre d'une première série de mesures destinées à soulager le fardeau de la dette publique grecque qui pèse près de 180 % du...