Derrière un allégement symbolique, la dureté du plan des réformes demeure.
Les créanciers de la Grèce se sont entendus, lundi soir, pour accorder à Athènes des mesures d'allégement de dette dites de court terme. Le principe de ce geste avait été décidé en mai dernier. D'après Klaus Regling, qui dirige le Mécanisme européen de stabilité chargé de la mise en oeuvre de cet allégement, l'application de ces mesures devrait permettre de réduire le poids de la dette grecque, rapporté au PIB du pays, de 20 points de pourcentage à l'horizon 2060. Un chiffre encore largement abstrait et que Klaus Regling lui-même a conseillé d'appréhender avec prudence.
Très techniques, les mesures avancées par le MES sont de deux ordres. Elles consistent, d'une part, à étendre la maturité de certains prêts octroyés à la Grèce, pour les faire passer de 28 à un peu plus de 32 ans. Et, d'autre part, le MES va agir sur les taux de certains prêts, en les convertissant en taux fixes, de manière à éviter à Athènes un surcoût si les taux devaient remonter. Au total, Klaus Regling estime que le coût pour les Etats européens de ces mesures est d'environ 200 millions d'euros. Une goutte d'eau si...