Alexis Tsipras est pressé d'en finir avec la deuxième revue du programme prévu par le troisième mémorandum. C'est en effet à l'issue de cette deuxième revue que les négociations sur la dette publique grecque pourront réellement débuter. Avant la réunion de l'Eurogroupe des 19 ministres des Finances de la zone euro ce lundi 7 novembre, le chef du gouvernement grec a donc envoyé un message fort : il a remanié son gouvernement ce samedi dans un sens très favorable à la politique de « réformes » voulue par les créanciers.
Un remaniement pour plaire aux créanciers
Tous les ministres qui avaient émis des doutes sur la politique de privatisation, notamment, ont été écartés. Alexis Tsipras a ainsi exclu du gouvernement le ministre de la mer, Theodoros Dritsas, qui avait émis des réserves sur la privatisation du port du Pirée... tout en la signant. Mais c'est surtout le transfert au ministère de l'Intérieur, dont se désintéressent les créanciers, de Panos Skourletis, jusqu'ici ministre de l'Energie, qui est significatif du changement de stratégie du gouvernement.
Panos Skourletis avait fait part de son opposition à la privatisation complète de la compagnie...