Mardi 11 octobre, le service d'asile grec a rejeté en première instance la demande de six soldats turcs qui avaient atterri en hélicoptère à Alexandroupolis, une ville grecque proche de la frontière gréco-turque, le 16 juillet, quelques heures après le coup d'Etat manqué en Turquie. Ils avaient aussitôt demandé l'asile en Grèce, soutenant qu'ils avaient peur pour leur vie, mais niant avoir participé au coup d'Etat. Un septième militaire avait déjà été débouté il y a quelques jours. Et la décision pour le huitième devrait tomber la semaine prochaine.
« Nous sommes venus en Grèce pour sauver notre vie, nous ne souhaitons pas devenir des instruments de la politique des affaires étrangères ou des traités bilatéraux », s'indignent les militaires dans un communiqué, diffusé par leur avocate, Stravroula Tomara. Selon eux, la décision du service d'asile grec « n'avait pas été prise en vertu du droit international et européen ».
Prudence
La situation est politiquement très délicate pour le gouvernement grec, qui cherche à tout prix à éviter une montée des tensions avec le voisin turc. Ankara a évidemment demandé à Athènes leur extradition, mais...