Adopté dimanche soir par le Parlement, le nouveau train de mesures de rigueur, qui prévoit 5,4 milliards d'euros d'économies budgétaires, dont la réforme des retraites et du système fiscal, agite tant la classe politique que la société grecque. Dimanche, pour le troisième jour de mobilisation des syndicats, quelque 15.000 personnes ont encerclé le Parlement, pointant du doigt les promesses de campagne, non tenues, d'Alexis Tsipras.
Après six années de mise sous tutelle budgétaire par l'UE et le FMI, sept années de récession et des ponctions successives sur les salaires et les retraites, les Grecs sont à bout. Ils ne digèrent pas cette nouvelle cure d'austérité, ni même les volte-face répétées de leur premier ministre. En effet, contre toute attente, dans la nuit de vendredi à samedi, le gouvernement est revenu sur ses principes et a modifié le seuil d'exemption d'impôt en l'abaissant à 8636 euros, contre 9550 euros actuellement ; les créanciers du FMI et de l'UE voulaient le faire passer à 7000 euros, tandis qu'Euclide Tsakalotos, ministre des Finances, menaçait de démissionner s'il tombait en dessous de 9100 euros.
Cette nouvelle concession aux exigences des...