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Mazian fait de grands signes pour attirer l'attention. De l'autre côté des barbelés, il montre les papiers de la Croix-Rouge stipulant que sa femme, enceinte de six mois, a besoin de soins. Ce Syrien père de quatre enfants attend avec sa famille depuis une semaine dans le camp d'Idomeni, à la frontière entre la Grèce et la Macédoine. La fatigue, l'inquiétude et surtout la frustration se lisent sur son visage.
«J'ai décidé de quitter la Syrie parce que j'avais peur que ma famille soit tuée. Aujourd'hui nous sommes bloqués ici et j'ai peur. Est-ce que mes enfants vont mourir ici?» demande-t-il en montrant ses deux fils en train de jouer par terre. A quelques mètres, une centaine de personnes manifestent et scandent: «Ouvrez la frontière!»
Il y a une semaine, les pays des Balkans, en réaction à la décision de l'Autriche de limiter encore davantage le nombre d'entrées de...