Le risque géopolitique, éclipsé ces dernières semaines par la vigueur du débat économique, demeure sourdement présent. «Nous sommes entourés par un triangle de crises et de déstabilisation», concédait récemment le chef de la diplomatie grecque, Nikos Kotzias, citant le conflit en Ukraine, la progression de Daech en Irak et en Syrie et le chaos en Libye.
L'affaiblissement politique, économique et social de la Grèce recèle potentiellement des conséquences préoccupantes pour l'équilibre régional. «Syriza est le dernier morceau d'un système politique grec qui s'est effondré depuis 2009. Nous connaîtrons forcément un passage à vide», estime Georges Prévélakis, professeur à l'université Paris-I Panthéon-Sorbonne. Pour cet expert en géopolitique, le principal danger réside dans la réactivation du rapport de force avec la Turquie. Ce serait le cas si «Erdogan, ...