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Sur la crise grecque, la Finlande dure parmi les durs

Published in Le Monde on
Timo Soini, le ministre des affaires étrangères finlandais et président du parti des Vrais Finlandais, à Helsinki le 6 juillet 2015.
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Timo Soini, le ministre des affaires étrangères finlandais et président du parti des Vrais Finlandais, à Helsinki le 6 juillet 2015.

La Finlande fait plus que jamais partie du camp des faucons dans les négociations engagées avec la Grèce. Très dur, le ministre finlandais des finances, Alexander Stubb, a dû préciser samedi soir que son pays n'était pas le seul à penser que les propositions grecques étaient insuffisantes. Mais après que l'on a longtemps vu la Finlande, membre de l'Union européenne depuis 1995, comme un élève sage de l'Union, l'interminable crise grecque a révélé la très grande fermeté du pays dans les tractations avec le premier ministre Alexis Tsipras, comme avec ses prédécesseurs depuis 2009.

Pour le politologue Jan Sundberg, l'actuelle dureté finlandaise n'est pourtant pas vraiment une surprise. « Cette attitude restrictive a toujours existé en Finlande, dans le parti des Vrais Finlandais mais aussi au sein d'autres partis, explique-t-il. Ce qui est nouveau est que ces questions et attitudes sont désormais à l'ordre du jour en Europe, avec les forces conservatrices qui dominent dans l'UE. Du coup, les Finlandais peuvent dire ouvertement ce qu'ils pensent. Mais ce nationalisme finlandais qui semble surprendre aujourd'hui était très fort déjà à l'époque soviétique. »...

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