Depuis la France, la diaspora grecque suit de près le feuilleton des négociations de son pays d'origine avec les créanciers. «C'est une contradiction pour les Grecs», commente François Alexopoulos, architecte ingénieur vivant depuis quarante ans en France: «Ils ne veulent pas d'austérité car ils en souffrent depuis six ans mais en même temps veulent rester dans l'Europe». Une contradiction incarnée par Alexis Tsipras, qui vient de proposer des réformes proches de celles des créanciers et pourtant refusées à 60% lors du référendum du 5 juillet. «Ces mesures sont très éloignées de son programme, mais il n'a pas le choix». Alexis Tsipras avait le vote de Takis, un commerçant grec du 9ème arrondissement, qui n'est «pas de gauche»,. Ce dernier s'est d'ailleurs s'est rendu en Grèce en janvier dernier pour voter Tsipras. «Il fallait un changement politique pour lutter contre la corruption».
D'autres sont moins tendres avec le premier ministre grec. Seta Theodoridis, présidente de la Communauté hellénique de Paris et des environs, ne décolère pas sur les réformes proposées jeudi soir. «C'est tout ce que la droite a fait depuis cinq ans pendant que Syriza était dans l...