C'est un mystère que le FMI n'a pas réussi à percer: dans sa tentative désespérée d'éviter un défaut de paiement, la Grèce a su dénicher dans les textes du Fonds des clauses dont l'institution elle-même avait oublié l'existence.
Ces astuces de dernière minute n'ont pas empêché la Grèce de faire défaut mardi sur sa dette vis-à-vis du Fonds mais elles montrent qu'Athènes scrute avec soin une institution qu'elle honnit et accuse de "comportements criminels".
Le premier coup d'éclat grec s'est noué début juin: à court de liquidités, Athènes doit alors rembourser quelque 300 millions d'euros et entretient le flou sur sa volonté et sa capacité à le faire.
A la veille de la date-limite, fixée au 5 juin, la directrice générale du FMI Christine Lagarde se dit pourtant "confiante" que la Grèce va payer en temps et en heure.
Mais quelques instants plus tard, coup de théâtre: la Grèce fait jouer une clause lui permettant de regrouper les quatre paiements attendus en juin et d'obtenir un sursis jusqu'à la fin du mois, sans même que le FMI n'ait à donner son feu vert.
L'effet de surprise est total. De hauts responsables du Fonds confessent en privé n...