La réponse du berger à la bergère. Devant les députés, mercredi, le premier ministre Manuel Valls a accusé Nicolas Sarkozy de jeter de l'huile sur le feu en pleine crise grecque. Dans Le Monde daté de jeudi, le président des Républicains a estimé que la Grèce s'était de fait mise hors de l'euro. «En ces heures très délicates de négociation, (...) les choses, reconnaissons-le, restent fragiles», a lancé le premier ministre à l'Assemblée nationale, en laissant entendre que les propos tenus par l'ancien président n'étaient «pas responsables».
Critiquant des «analyses trop rapides», qui «nuisent au débat», Manuel Valls a précisé que le gouvernement était a contrario «convaincu que la place de la Grèce (était) pleinement dans la zone euro». «J'invite chacun à faire preuve de retenue, de responsabilité et de sang-froid», a-t-il ajouté. Le chef du gouvernement a en revanche salué les «déclarations responsables» de trois anciens premiers ministres, Alain Juppé, Jean-Pierre Raffarin et François Fillon, qui «savent que dans ces moments-là se joue aussi le destin de l'Europe». «Chaque déclaration compte, surtout quand elle vient de la France», a-t-il insisté.
«Nicolas...