De notre correspondant à Bruxelles
«L'accord n'est pas encore là». Souriants tous les deux mais fermes, Alexis Tsipras et Jean-Claude Juncker ont douché l'espoir d'un règlement facile de la crise, en lançant lundi une journée-marathon qui culminera dans la soirée par un sommet européen, peut-être décisif pour l'avenir de la Grèce dans l'euro.
Le patron de la Commission européenne, partisan énergique de la conciliation, «ne sait pas encore s'il y aura un accord aujourd'hui». Jean-Claude Juncker restait, dans la matinée, l'un des rares à connaître précisément les contre-propositions de la «dernière chance», qu'Alexis Tsipras a également soumise dimanche à Angela Merkel. Le premier ministre grec, lui, s'est bien gardé de détailler son offre de compromis. Il préfère dresser la liste de ce qu'il refuse: «un déficit budgétaire excessif, la remise en cause des salaires et des retraites, l'imposition d'une TVA irrationnelle sur l'électricité», toutes mesures de rigueur voulues par les créanciers.
En début d'après-midi, ce devait être au tour des 19 ministres des Finances de la monnaie commune de se pencher sur la «proposition» grecque. Le président de l...