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Crise grecque : « Plus personne n'agit de façon rationnelle »

Published in Le Monde on
Le ministre de l'économie grec, Yanis Varoufakis, le 16 juin, à Athènes.
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Le ministre de l'économie grec, Yanis Varoufakis, le 16 juin, à Athènes.

Pour Agnès Benassy-Quéré, professeur à l'université Paris-I-Panthéon-Sorbonne et présidente déléguée du Conseil d'analyse économique (CAE), le problème grec ne se règlera pas en recourant uniquement à des mesures d'austérité.

Lundi 22 juin se tenait un conseil extraordinaire des dirigeants de la zone euro pour tenter d'éviter un défaut de paiement grec et un Grexit. Etes-vous optimiste?

Dans ce dossier, plus personne n'agit de façon rationnelle. On pourrait très bien arriver à un « Grexit » alors que ni Athènes, ni ses créanciers n'y ont intérêt. On discute sur moins de 2 milliards, à comparer aux 300 milliards de dette que les Grecs ont vis-à-vis de l'Europe (200 milliards dus aux partenaires européens et 100 milliards à l'eurosystème - mécanisme Target).

Mais c'est la souveraineté des uns qui s'oppose à la souveraineté des autres. D'un côté le gouvernement grec, élu sur un programme précis et soutenu par la population (qui retire toutefois ses dépôts des banques). De l'autre, les pays européens qui ne veulent pas se voir contraints de payer pour la Grèce. Pensez : les dépenses de retraite grecques représentent 16 points de PIB, c'est deux...

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