« J ' ai une échéance le 30 juin. Il n'y a pas une période de grâce. Si le 1er juillet, ce n'est pas payé, ce n'est pas payé. » Avec cette petite phrase, la directrice générale du Fonds monétaire international Christine Lagarde a mis le feu au corps de presse européenne arrivé en masse au Centre de conférence du Kirchberg à Luxembourg, pour y couvrir la réunion de l'Eurogroupe (les 19 ministres des Finances de la zone euro). C'est que depuis deux jours, en l'absence de toute avancée dans la négociation entre la Grèce et ses créanciers, le principal sujet de supputations portait sur la séquence des événements le 30 juin prochain si, sans accord d'ici là, la Grèce ne pourra honorer 1,5 milliard d'euros de remboursements dus au FMI.
La précision cinglante de Christine Lagarde a atomisé la thèse suivant laquelle, en cas de non paiement par Athènes, la direction du FMI aurait un mois pour notifier à son conseil d'administration le défaut de la Grèce, ce qui aurait laissé de fait un « délai de grace » supplémentaire d'un mois au gouvernement grec.
Les créanciers pourraient dès le 1er juillet déclarer que la Grèce leur a fait défaut
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