La question d'un «Grexit», une sortie de la Grèce de la zone euro, risque ultime en cas d'échec des négociations sur la dette du pays est désormais clairement envisagée à Bruxelles comme dans les salles de marchés. Les analystes de BNP Paribas estiment par exemple qu'un défaut de paiement de la Grèce a désormais une chance sur deux de se produire. Or, l'enchaînement vers un «Grexit» peut ensuite être très rapide. Si aucun accord sur l'épineuse question de la dette du pays n'est trouvé d'ici la fin du mois, la Grèce risque de ne pas pouvoir faire face à ses prochaines échéances et notamment de ne pas être en mesure de verser les 1,6 milliard d'euros qu'elle doit au FMI avant le 30 juin. L'Europe écrira alors un chapitre inédit et hautement risqué de son histoire. La réunion de jeudi des ministres des Finances de la zone euro s'annonce donc décisive pour éviter un défaut de paiement du pays le 30 juin.
Tous les scénarios sont sur la table, y compris le plus catastrophique, celui d'un effacement total de la dette grecque.
La dette grecque s'élève aujourd'hui à environ 320 milliards d'euros. A l'échelle de la Grèce, qui ne pèse que 2,5 % du PIB de la zone euro, c...