Les négociations pour parvenir au déblocage d'une tranche de prêts vitale à la survie financière de la Grèce sont entrées dans une phase décisive avec la mise au point, par Athènes et ses créanciers, de deux programmes de réformes concurrents que les protagonistes ont quelques jours pour concilier. Et à écouter Berlin, elles sont parties pour traîner. «La première impression laissée par la liste grecque des réformes confirme le sentiment que les négociations vont durer, réagit Wolfgang Schäuble, ministre allemand des Finances. Je ne dispose d'aucune information sur un quelconque changement déterminant sur le fond». Par la voix du chef de l'État, Paris se montre plus optimiste. «Nous sommes à quelques heures d'un possible règlement», affirme François Hollande qui doit s'entretenirn dans les heures qui viennent avec Alexis Tsipras et Angela Merkel. Le commissaire européen aux affaires économiques, Pierre Moscovici, a noté des «points de progression» sur les réformes et des «avancées réelles».
Dans un document d'une quarantaine de pages transmis lundi à ses créanciers, la Grèce proposerait, pour obtenir le versement de 7,2 milliards de prêts, de faire baisser le nombre de...