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La grande déprime des petits patrons grecs

Published in Le Monde on

Un matin ensoleillé de mai sur le Pirée, le port d'Athènes. Des flots de touristes se pressent vers la jetée. Certains font une pause-café frappé, d'autres dégainent leur appareil photo. A quelques centaines de mètres de là, loin de l'animation du front de mer, la rue d'Andreas Lymperopoulos est désespérément vide. Tout comme sa boutique, spécialisée en robinetterie. Il n'y a « plus de clients, plus d'argent, plus d'espoir », soupire ce quinquagénaire aux cheveux blancs. Traits tirés, le regard las, il préfère s'éloigner de ses employés - six en tout - avant de poursuivre. « Il y a quatre mois, je pensais que le gros de la crise était derrière nous, j'avais tort, confie-t-il. Quand notre économie cessera-t-elle de sombrer ? »

Comme Andreas, les chefs d'entreprise grecs, quel que soit leur secteur d'activité, n'en peuvent plus et sont aujourd'hui minés par l'angoisse. « Depuis l'annonce des élections, fin 2014, tout est de nouveau gel?, résume Constantine Michalos, président de la chambre de commerce d'Athènes. « Les incertitudes autour des négociations entre le gouvernement Tsipras et les créanciers du pays, tout comme les...

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