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Dette grecque : Thomas Piketty suggère de s'inspirer de l'exemple allemand d'après guerre

Published in Le Monde on
Thomas Piketty à Londres, le 30 avril 2014.
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Thomas Piketty à Londres, le 30 avril 2014.

L'économiste français Thomas Piketty était à Berlin, mercredi 20 mai, pour recevoir le Prix du livre politique décerné par la fondation Friedrich Ebert, proche du parti social-démocrate. L'auteur du Capital au XXIe siècle était notamment invité à débattre avec Olaf Scholz, maire de Hambourg, un des piliers du SPD. Peut-être même son futur président.

Plutôt que de parler une nouvelle fois de la montée des inégalités, l'économiste a axé son propos liminaire sur un thème bien plus sensible en Allemagne : les dettes publiques. Deux autres pays européens ont, par le passé, eu des dettes « plus élevées que la Grèce aujourd'hui », a-t-il rappelé : la Grande-Bretagne au XIXe siècle, après les guerres napoléoniennes, et l'Allemagne après 1945. Chacune à hauteur d'environ 200 % de leur produit intérieur brut.

Comment les ont-elles remboursées ? La Grande-Bretagne en réalisant des excédents budgétaires de 3 % à 4 % par an. Comme il n'y avait pas d'inflation au XIXe siècle (en raison de l'étalon-or), Londres a mis un siècle pour y parvenir, de 1815 à 1914.

L'Allemagne, elle, a vu ses dettes en grande partie effacées par les Alliés en 1953. « Une...

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