Bonne volonté ou pas, Angela Merkel est une hôtesse polie. Lundi en fin de journée, la chancelière allemande reçoit à Berlin le nouveau premier ministre grec, Alexis Tsipras, l'homme qui exaspère Berlin. Il aura droit aux honneurs militaires. «Je me réjouis» de sa visite, a déclaré Angela Merkel jeudi lors d'une allocution au Bundestag. Mais deux mois après l'élection du nouveau gouvernement grec, la tension est au maximum entre Athènes et ses créanciers. À leur tête, le gouvernement allemand est inflexible pour obtenir le respect des engagements pris par la Grèce, condition nécessaire au versement des aides. Mais le nouveau gouvernement d'extrême gauche semble tergiverser pour remettre en cause son programme de réformes. «La confiance a été détruite», dit-on au gouvernement allemand. Mais Angela Merkel ne se laisse pas abattre. Lundi, «nous aurons le temps de nous parler en détail, et même peut-être de discuter!», a-t-elle promis en suscitant des rires parmi les députés. Elle fait mine de croire que «les divergences d'opinion peuvent se muer en convergence».
Les déclarations successives d'Alexis Tsipras depuis son élection, fin janvier, n'ont pas convaincu à Berlin,...