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Grèce : ce que révèle le refus de Bruxelles de traiter l'urgence humanitaire

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Le siège de la Commission européenne, à Bruxelles.
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Le siège de la Commission européenne, à Bruxelles. (Crédits : reuters.com)

Si l'on veut réellement comprendre de la nature des discussions entre la Grèce et ses créanciers (puisque c'est bien ainsi que se présentent désormais les « partenaires » européens du pays), l'information révélée mardi 17 mars au soir par la chaîne de télévision britannique Channel 4 est fort éclairante. Selon Paul Mason, son journaliste, la directeur des affaires économiques et financière à la Commission européenne, autrement dit, un fonctionnaire de Berlaymont, le siège de l'exécutif européen, a exigé du gouvernement grec qu'il stoppe purement et simplement le processus législatif visant à faire adopter un projet de loi sur « l'urgence humanitaire. » Les fonctionnaires européens auraient également mis leur veto sur le projet de loi concernant la restructuration des arriérés fiscaux.

Le piège tendu par l'Eurogroupe

Cette exigence est un révélateur. D'abord, du piège dans lequel les Européens ont tenté d'attirer la Grèce. En effet, cette question de l'urgence humanitaire a toujours été mise en avant par Athènes dans sa liste de réformes prioritaires à mettre en place, que ce soit celle du 23 février ou celle du 6 mars. Mieux même, la liste du 23 février avait...

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