Wolfgang Schäuble, le ministre des finances allemand, souhaite-t-il bouter la Grèce hors de la zone euro ? Jeudi 19 février, sa réaction extrêmement sévère aux dernières propositions d'Athènes, a en tout cas fait voler en éclat l'unité des dirigeants de la zone euro qui avait prévalu jusqu'ici face à la Grèce et contraint la Commission européenne à faire le grand écart.
Unies face au président russe Vladimir Poutine, la France et l'Allemagne sont divisées face à Alexis Tsipras, le premier ministre grec. Signe de cette tension : avant le déjeuner que la chancelière allemande Angela Merkel devait avoir à l'Elysée, vendredi, les conseillers du président de la République étaient prêts à évoquer en off, avec la presse, tous les sujets à l'exception d'un seul : la Grèce.
Alors que vendredi devait également se tenir dans l'après-midi, à Bruxelles, un conseil des ministres des finances de la zone euro destiné à trouver un compromis avec la Grèce une semaine avant la fin de l'actuel plan d'aide à Athènes, les propos du premier ministre Manuel Valls, jeudi, indiquant qu'une « solution est possible et très rapidement », ne laissent aucun doute sur la divergence...