
Le ministre des Finances Yanis Varoufakis et le premier ministre Alexis Tsipras, mercredi, au parlement grec. Crédits photo : Petros Giannakouris/AP
La Grèce a officiellement demandé jeudi une rallonge de l'aide financière de pays de l'UE, pour six mois. Dans la forme, le gouvernement Tsipras tient les délais et se plie au compte-à-rebours imposé par l'Eurogroupe. Sur le fond, il continue de refuser l'austérité et rejette, presque explicitement, la légitimité du plan de redressement accepté par l'équipe précédente.
La lettre de deux pages (ici, en anglais), datée de mercredi et, consultée par Le Figaro, confirme plusieurs concessions de taille: le ministre des finances Yanis Varoufakis s'y engage à «atteindre un surplus budgétaire approprié» et à financer toute réforme sociale par des ressources nouvelles, immédiates et équivalentes. Il «s'abstiendra de mesures unilatérales» qui pèseraient sur le budget. Il s'engage «à coopérer étroitement» et pour au moins six mois avec l'UE, la BCE et le FMI, explicitement cités dans sa lettre. Autrement dit la «troïka» naguère honnie et prétendument enterrée par Alexis Tsipras.
Nouvelle réunion des ministres vendredi
La lettre de Yanis Varoufakis à Jeoren Dijsselbloem, président de l'Eurogroupe.
Sur la question centrale, le blocage demeure: l'équipe...