Mercredi 4 février au soir, la Banque centrale européenne (BCE) a brutalement suspendu l'un de ses canaux de financement aux banques grecques. Suite à cette décision, jeudi matin, l'indice spécifique du secteur bancaire grec à la Bourse d'Athènes s'est effondré de plus de 22 %. Les établissements financiers grecs sont-ils menacés d'asphyxie ? Décryptage.
- Quel « robinet » la BCE ferme-t-elle ?
Les banques grecques se fournissent en liquidités auprès de la BCE, par le biais de deux mécanismes de prêts : l'un « ordinaire », conditionné au programme international d'aide dont bénéficie Athènes, et l'autre d'urgence, baptisé « ELA ».
C'est le premier guichet que l'institution vient de fermer : la BCE n'acceptera plus de prendre les titres (bons du Trésor grec ou obligations bancaires grecques garanties par l'Etat), que les banques grecques lui proposent en garantie en échange de liquidités
Pour accepter ces titres - tous notés en catégorie spéculative par les agences de notation - la BCE accordait jusque-là une dérogation exceptionnelle à la Grèce, à condition qu'elle mette en ?uvre des réformes et mesures d'austérité dans le...