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L'Europe, véritable enjeu du débat sur la Grèce

Published in L'Obs on
Le président de l'Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem a rencontré le Premier ministre Alexis Tsipras à Athènes le 30 janvier 2015. (POOL / PETROS GIANNAKOURIS / AFP)
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Le président de l'Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem a rencontré le Premier ministre Alexis Tsipras à Athènes le 30 janvier 2015. (POOL / PETROS GIANNAKOURIS / AFP)

"Démagogues !", "Provocateurs !","Economie Vaudou !"... Le nouveau pouvoir grec, issu des élections du week-end dernier, n'a pas été accueilli que par des vivas en Europe. Il faut dire que Alexis Tsipras, leader de du parti Syriza et nouveau Premier ministre, n'a pas lésiné sur les annonces-choc pour bien marquer la rupture avec les remèdes imposés à son pays par la Troïka (BCE, FMI, Commission européenne) :

  • Réintégration de milliers de fonctionnaires ;
  • Hausse du salaire minimum ;
  • Hausses des pensions ;
  • Gel des privatisations en cours (le port du Pirée, l'électricité?) ;
  • Accès gratuit aux soins pour les plus pauvres ;
  • Relèvement de la tranche supérieure de l'impôt sur le revenu...

Et pour faire bon poids, Alexis Tsipras a reçu, comme premier interlocuteur étranger, l'ambassadeur de Russie. Histoire de bien montrer qu'aussi petit soit son pays, il a de quoi être ennuyeux. Certes, la Grèce est dans l'Otan et elle a soutenu jusque-là les sanctions contre Moscou, mais rien n'est figé dans le marbre, suggère-t-il par ce geste.

Evidemment, il y a une part de posture dans ces annonces : nous sommes au début d'une...

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