De notre envoyé spécial à Athènes
Son élection acquise dimanche, son alliance électorale lundi, le nouveau premier ministre grec, Alexis Tsipras, a formé avec la même célérité, mardi, une équipe gouvernementale resserrée autour de quelques économistes de Syriza, chargés d'engager le bras de fer avec les partenaires européens bailleurs de la Grèce. Les ministres sont allés à la présidence prêter serment, religieusement, comme le veut la tradition, ou civilement. La césure au sein du nouveau gouvernement entre les laïcs d'extrême gauche et leurs partenaires souverainistes du parti des Grecs indépendants ne pouvait être mieux soulignée.
Derrière Alexis Tsipras, il revient à Yannis Dragasakis, qui a rang de vice-premier ministre, de conduire les négociations avec l'Union européenne et le FMI. C'est le seul membre de cette équipe gouvernementale constituée de novices qui a une expérience ministérielle. Bien que classé parmi les «pragmatiques» de Syriza, il a toujours souligné que les Grecs ne pouvaient rembourser leur dette. Sur ce dossier qui va concentrer l'attention du gouvernement et de l'Europe les prochains mois, il sera épaulé par Yanis Varoufakis, le ministre...