La victoire triomphale de Syriza en Grèce, hier, ouvre une période d'incertitude pour la zone euro. Le leader du parti radical de gauche, Alexis Tsipras, a en effet rappelé son intention de négocier avec l'Europe la réduction de l'énorme dette du pays, tout en se déclarant «prêt à coopérer et à négocier une solution juste, viable et qui bénéficie à tous». Les menaces d'un refus brutal de rembourser ne sont plus à l'ordre du jour pas plus qu'un abandon de l'euro par la Grèce.
Cependant, l'incertitude politique sur les premiers mois d'un gouvernement Tsipras est telle que certains économistes - comme le cabinet Oxford Economics par exemple - n'écartent pas le scénario d'un effacement total de la dette grecque ou d'une sortie de la zone euro. Même s'ils le jugent à ce stade peu probable.
Dans ce scénario du pire, à combien se monterait l'addition pour le contribuable européen, et français en particulier? La dette publique grecque s'élève à 320 milliards d'euros. Soit plus de 1,7 fois la richesse nationale produite l'an dernier par la Grèce (177 % du PIB). Les créanciers de la Grèce sont, pour 85 % du montant de la dette, des États et des institutions publiques...