Une organisation italienne aux connotations grecques, la FAI "Federazione Anarchica Informale - Cellule Lambros Foundas", a revendiqué l'envoi du colis piégé à l'ambassade de Grèce à Rome dans un tract publié mardi par le quotidien italien La Stampa, alors que la justice italienne a demandé la collaboration des magistrats grecs.
FAI explique la raison de cette tentative d'attentat comme réponse solidaire aux "camarades" arrêtés par la police grecque dans le cadre de l'enquête sur l'organisation terroriste "Conspiration des cellules de feu", mais aussi informe d'une "campagne révolutionnaire" pour défendre les anarchistes détenus aussi en Suisse et au Chili.
Lundi dernier, un colis piégé était découvert à l'ambassade de Grèce à Rome. Selon la police italienne, le paquet porterait la mention "Association culturelle Grèce-Italie" dans l'espace du destinataire, l'explosif ayant été placé à l'intérieur d'un CD. L'engin n'a pas explosé, la pile s'étant sans doute déchargée. Le colis avait été reçu à la Poste italienne vendredi après-midi.
Des informations du procureur de Rome font état d'une revendication dans une petite pochette, actuellement examiné par les autorités judiciaires.
Les magistrats italiens et grecs collaborent depuis avril dernier après l'attentat à l'aéroport de Rome qu'avait revendiqué l'organisation FAI "Federazione Anarchica Informale - Cellule Lambros Foundas. Cet attentat avait eu lieu un mois après qu'un policier grec ait tiré sur Lambros Foundas lors d'un affrontement à Daphni (banlieue d'Athènes).
Selon des informations de Rome, les autorités italiennes demandent aux magistrats grecs des informations sur des personnes précises, des ressortissants italiens notamment, ayant pu avoir à faire avec la justice grecque, à un moment où la tension est grande après l'envoi de colis piégés récemment aux ambassades du Chili et de Suisse, dont serait responsable selon toute probabilité l'organisation FAI.
Dans des déclarations lundi après-midi, le chef de la police de Rome, Antonio Manganelli, a souligné que jusqu'à présent il n'existe aucun indice qui associe les deux séries d'attentats contre les ambassades à Athènes et Rome, précisant toutefois que les activités des anarchistes dans les deux pays font l'objet d'une collaboration étroite entre les deux pays.
i-GR/ANA-MPA