papandreou elections
Les renversements à Athènes et à Thessalonique, qui passent respectivement à Georges Kaminis et Yannis Boutaris, soutenus tous deux par le PASOK et la Gauche démocratique, mais aussi au Pirée, qui "fait le chemin inverse" et est remporté par Vassilis Michaloliacos, soutenu par la ND, ainsi que la victoire de Yannis Sgouros, soutenu par le PASOK, en Attique, la plus importante région du pays, constituent les faits marquants du 2e tour des élections territoriales de dimanche.
Huit des treize régions sont remportées par les candidats soutenus par le PASOK, contre cinq par les candidats soutenus par la ND.
Autre fait notoire, le très fort taux d'abstention qui atteint les 53%, bien plus élevé que les 40% d'abstention au premier tour, auxquels s'ajoutent 11,66% de bulletins nuls ou blancs, une première dans les annales politiques de la Grèce, un électeur sur deux "boudant" cette procédure électorale et donnant beaucoup lieu à réfléchir pour les états-majors des partis politiques. A Athènes, le taux d'abstention caracole à 66% et 11% de bulletins blancs ou nuls, des chiffres très proches de ceux du Pirée, tandis qu'à Thessalonique les taux sont respectivement de 54% et 10,5%.
Avec des tels niveaux d'abstention, dans un pays où le vote est obligatoire, les résultats sont plutôt le fruit du hasard et aucune conclusion sur les rapports de force des partis ne peut être tirée, tant la comparaison avec les rapports du passé est impossible. Avec un décompte de l'ordre de 90% des suffrages à 00h30, le duel PASOK-ND a donc tourné à l'avantage du parti gouvernemental - qui avait remporté dès le premier tour de scrutin deux régions, le Sud de l'Egée et la Crète (respectivement Y. Machairidis et S. Arnaoutakis). Le Pasok remporte finalement 185 mairies et 8 régions contre respectivement 85 et 5 pour la ND.
Plus précisément, sur les 11 régions sur 13 conduites à un 2e tour de scrutin, le PASOK remporte l'Attique avec Y. Sgouros, la Macédoine orientale-Thrace avec A. Giannakidis, le Nord de l'Egée avec A Giakalis, la Grèce occidentale avec A. Katsifaras, la Grèce continentale avec C. Pergantas, le Péloponnèse avec P. Tatoulis, alors que la ND la Macédoine occidentale avec G. Dakis, la Thessalie avec C. Agorastos, la Macédoine centrale avec P. Psomiadis, l'Epire avec A. Kachrimanis et les Iles Ioniennes avec S. Spyrou.
A la même heure, dans les trois grandes villes du pays, G. Kaminis (PASOK) remporte Athènes face à N. Kaklamanis (sortant ND), Y. Boutaris Thessalonique (PASOK) face à C. Gioulekas et V. Michaloliacos (ND) Le Pirée face à Y. Michas.
i-GR/ANA-MPA
Abstention record
je pense pour ma part que l'abstention record 55 % ne profite à personne et surtout pas à la démocratie dont la Grèce se targue d'être le berceau. un article est paru dans un journal européen qui dit en substance : La Grèce n'exclut pas de rééchelonner le remboursement de la dette Le Premier ministre grec Georges Papandréou n'a pas exclu dimanche "l'éventualité" d'un prolongement de la durée de remboursement du prêt de 110 milliards d'euros accordé en mai à la Grèce par l'UE et le FMI. "Une question qui a été déjà mise sur la table", a-t-il déclaré. qu'elle est la véracité des faits ?
pôv de nous
L'abstention record représente la majorité des grecs désabusés et aigris qui n'attendent rien de bon ni de ce plan de rigueur, ni des boniments des politiciens qu'ils soient de gauche ou de droite.
Personne ne profite de l'abstention
L'abstention ne profite certainement pas au Pasok, ni même à la ND d'ailleur. C'est plutôt les petits partis qui en profitent en général. Pour le coup, même KKE et Syriza ou Laos n'en ont pas vraiment bénéficié non plus, ou a peine. Ceux qui disent (journalistes ou partis d'opposition) que les grecs ont voté contre la politique de Papandréou sont visiblement a côté de la plaque. C'est une victoire nette de Papandréou, même si l'intention des electeurs est toujours compliqué à analyser.