A partir de mercredi et pour 48h tout envoi de courrier - lettres ou paquets - vers l'étranger est suspendu, alors que l'on apprenait tard dans la soirée mardi qu'un colis piégé adressé au bureau du premier ministre italien, Silvio Berlusconi, avait été découvert, la Commission européenne pour sa part convoquant une réunion d'urgence vendredi à Bruxelles. Un suspect arrête lundi a été placé en détention préventive.
Sur décision de la Police hellénique (ELAS) et du Service de l'Aviation civile (YPA), aucun courrier ne sortira de Grèce pendant 48h, et ce pour permettre le contrôle de tous les courriers dans les aéroports grecs.
Tard dans la soirée mardi, les autorités grecques étaient prévenues qu'un cargo aérien d'une société privée (TNT) transportait un colis piégé pour Silvio Berlusconi, ayant décollé à 9h40 à destination de Paris d'abord, puis de Lyon d'où le courrier devait être ensuite distribué. Après le signal de ELAS, l'avion a atterri d'urgence à l'aéroport de Bologne pour y être contrôlé.
Selon la presse italienne mercredi matin, le colis pesait 2,5 kg - un livre grec dans lequel avait été placé l'explosif - et a été désamorcé par les artificiers italiens qui examinent à présent les restes de l'explosif.
Toujours mardi soir les artificiers de la Police hellénique (ELAS) ont procédé à des explosions contrôlées sur deux enveloppes suspectes au terminal de marchandises de l'aéroport international "Eleftherios Vénizélos" d'Athènes. Selon les premières informations, les enveloppes étaient piégées et adressées à Europol et à la Cour européenne de Justice.
Entre temps à Bruxelles, le porte-parole de la commissaire européenne responsable des Affaires intérieures, Cecilia Malmström, a informé la presse de la convocation vendredi à Bruxelles d'experts en matière de sécurité aérienne des Etats-membres de l'UE, en vue d'examiner les menaces d'envois piégés à partir du Yémen et de la Grèce.
La Commission n'a toutefois pas reçu de colis piégé, a précisé le porte-parole de Mme Malmström, notant toutefois que les services de sécurité sont en état d'alerte rouge, alors qu'il a souligné la coopération étroite avec les Etats-Unis, le Canada et l'Australie.
Certains Etats-membres ont demandé par ailleurs que la question de la sécurité aérienne soit au centre de l'agenda du Conseil des ministres européens des Affaires intérieures et de la Justice qui se réunit lundi à Bruxelles.
Le gouvernement dissocie l'affaire des colis piégés avec le terrorisme international
Le gouvernement a formellement dissocié les envois depuis deux jours de colis piégés du terrorisme international, le porte-parole du gouvernement, Georges Petalotis, se disant par ailleurs confiant que la société grecque ne pourra être ébranlée par ces actes de "déstabilisation", dans des déclarations de presse mercredi.
M. Petalotis a rappelé la série de contacts qu'avait eus le ministre des Affaires étrangères, Dimitris Droutsas, avec les ambassades qui avaient été ciblées, et même avec ses homologues européens, pour transmettre à ces derniers les regrets du premier ministre, Georges Papandréou, à propos de cette affaire.
Il faudra que prochainement il y ait un cadre juridique concernant les transports internationaux de marchandises, a souligné le porte-parole, affirmant catégoriquement ensuite que les enquêtes actuelles et plus anciennes ont prouvé avec certitude que ces actes criminels n'ont rien à voir avec le terrorisme international, avec des organisations telles que Al-Qaïda.
A une autre question sur la coïncidence d'envois de colis les mêmes jours à partir du Yémen et de la Grèce, M. Petalotis a réitéré la conviction du gouvernement qu'il n'y a aucun lien avec ce qui s'est passé à partir d'Athènes et le terrorisme international, renvoyant du reste à une déclaration de la chancelière allemande, Angela Merkel, dissociant nettement le colis piégé adressé à la chancellerie de celui envoyé du Yémen, attribué à Al-Qaïda.
Enfin, M. Petalotis a dûment reconnu les conséquences graves de ces actes qui noircissent, a-t-il dit, l'image du pays à l'étranger, mais insisté que si les réactions n'avaient pas été ce qu'elles sont, il y aurait pu avoir des victimes et dégâts.
M. Droutsas a lui-aussi dissocié l'envoi des colis piégés du terrorisme international, en mettant en relief l'efficacité de la Police hellénique (ELAS), dans des déclarations à une radio privée athénienne.
"Au-delà de ces images qui ont malheureusement fait le tour du monde, il faut voir aussi l'essentiel: que vraiment, les autorités grecques et la police grecque ont fonctionné très bien, parfaitement dirais-je. C'est toutefois là un acte terroriste, qui doit être condamné et nous le condamnons de la manière la plus absolue. Ce que nous devons souligner, de façon catégorique, c'est que ces actes n'ont rien à voir avec le terrorisme international. Ne plaçons pas la Grèce dans cette aventure", a affirmé le ministre.
P. Argyros placé en détention préventive
Panagiotis Argyros, 22 ans, étudiant en chimie, Panagiotis Argyros, 22 ans, arrêté lundi dans le cadre de l'affaire des colis piégés, a été placé mercredi en détention préventive pour participation à l'organisation "Conspiration des cellules de feu", affaire pour laquelle il faisait déjà l'objet d'un mandat d'arrêt. Le jeune homme a refusé de parler au juge d'instruction,
Panagiotis Argyros, qui est l'une des deux personnes interpellées lundi à Pangrati, à la suite de l'explosion d'un colis piégé dans une société de messagerie express, faisait l'objet d'un mandat de recherche de la police. Il est accusé de participation à l'organisation terroriste, à la détention et fabrication de matières explosives, ainsi qu'à des attentats à l'explosif contre le bureau de l'ex-ministre, Louka Katseli, à l'époque simple députée, à Kolonaki, à la résidence de l'ex-secrétaire d'Etat à l'Ordre public, Panagiotis Hinofotis, et aux bureaux du ministère de Macédoine-Thrace.
Panagiotis Argyros ainsi qu'un autre jeune de 24 ans arrêté en même temps que lui à Pangrati devraient être conduits à nouveau jeudi matin devant le 2e juge spécial d'instruction pour répondre d'accusations de terrorisme dans l'affaire des colis piégés.
Mardi, les deux jeunes ont déclaré à la juge d'instruction ne pas reconnaître et refuser de participer à la procédure, la juge accordant ainsi un délai pour qu'ils se présentent à nouveau devant elle jeudi matin. Selon l'avocate de la défense, Ioanna Kourtovik, les deux jeunes ont observé la même attitude avec la police.
i-GR/ANA-MPA
Retour aux "années de plombs" en Grèce
Si c'est pas malheureux dans nos démocraties, des petits jeunes ignorants embarqués dans cette aventure absurde. Probablement manipulés par des personnes plus agées, extrémistes de gauche, prêts à assassiner pour imposer leurs idées.
Ras-le-bol planétaire !
Et un matin on se lève avec l’envie de tout faire cesser. Ni A, ni B, c’est la levée de tous les boucliers : On vient de réaliser que rien ne sert de vivre ou de mourir, si nous ne sommes pas en mesure de ré-enchanter le monde avec un plan C ! Qui n’a rien de commun avec les deux premiers. http://www.tueursnet.com/index.php?jour…
In reply to Ras-le-bol planétaire ! by Anonymous
"Viva la revolution !" Mais ouiii...
Ouah ! Ca chauffe dans la tête des bobos fils de bonne famille qui jouent au révolutionnaire !
raison
et ils ont RAISON