"Le mot austérité devrait être remplacé par le mot responsabilité", a déclaré le premier ministre, Georges Papandréou, à l'issue des travaux du Conseil européen jeudi à Bruxelles, reconnaissant toutefois que le problème le plus important que connaît la Grèce [ou son gouvernement, ndlr] est celui du manque de crédibilité.
Toujours prompt à théoriser, M. Papandréou a expliqué que la responsabilité concernait trois secteurs : la gestion des agrégats macroéconomiques, la dette et les déficits, le développement stratégique pour créer de nouveaux emplois et qui rendra l'économie plus compétitive, et le passage à de nouvelles infrastructures et sources d'énergie renouvelable.
Se référant à la question à l'agenda du Sommet, a savoir les sanctions discutées dans le cadre de la gouvernance économique de l'UE, le premier ministre a clairement dit que la Grèce n'a pas d'objections si un programme juste est suivi, relevant que "si ce mécanisme avait existé il y a quelques années, la Grèce ne se trouverait pas là où elle est en ce moment".
M. Papandréou - toujours à propos du suivi - a insisté que doivent être considérées les données budgétaires mais aussi la croissance, alors que pour les sanctions il a déclaré qu'elles doivent être justes et ne pas être imposées seulement aux Etats-membres mais aux grands instituts financiers qui encouragent l'évasion fiscale sous forme de paradis fiscaux.
M. Papandréou a tenu à souligner que lors de ces entretiens avec les chefs d'Etat et de gouvernement, il avait retenu les réactions positives d'encouragement aux efforts du gouvernement pour sortir de la crise économique.
Enfin, sur le dossier des partenaires stratégiques de l'UE (Russie, Chine, Inde, Brésil), à l'agenda aussi du Sommet, le chef du gouvernement a salué la volonté de l'UE de renforcer son rôle au plan mondial et noté que peu avant le sommet euro-asiatique ASEM, qui aura lieu le mois prochain avec la Chine et la Corée du Sud, le premier ministre chinois sera en visite officielle en Grèce, un fait qui montre les bonnes relations entre la Grèce et la Chine et l'intérêt des investisseurs chinois.
i-GR/ANA-MPA