La 3e rencontre entre les organisations syndicales et patronales concernant la signature d'une nouvelle convention collective nationale de travail est restée dans l'impasse mardi, les deux parties réalisant que les marges de négociation étaient limitées par l'impératif du plan d'austérité promu par le gouvernement socialiste.
Le président de la Confédération générale des Travailleurs de Grèce (GSEE), Yannis Panagopoulos, a affirmé que l'ombre de la politique gouvernementale et du mémorandum signé avec l'UE et le FMI pèse lourd sur les négociations, où la GSEE revendique une convention qui protègera le revenu, défendra les 13e et 14e salaires dans le privé, comprendra des mesures en faveur de l'emploi et l'aide aux chômeurs et finalement sauvegardera l'institution des conventions collectives.
De son côté, le président de la Fédération des Entreprises et Industries (SEB), Dimitris Daskalopoulos, a parlé de la "réalité impérieuse" du mémorandum qui, en tant que loi de l'Etat, restreint les discussions par des conditions d'urgence absolue, exprimant toutefois la volonté de la SEB de ne pas procéder à des coupes de salaires, comme en ont d'ailleurs attesté, a-t-il noté, ses récents entretiens avec la "troïka".
Enfin, le président de la Confédération nationale du Commerce grec, Vassilis Korkidis, a soutenu que les partenaires sociaux doivent traiter la convention "avec optimisme et non avec nostalgie", défendre les 13e et 14e salaires et protéger le revenu annuel, en garantissant une rémunération stable du travail dans le privé sur les trois prochaines années.
Bien que reconnaissant que "le mémorandum qui a été signé entre le gouvernement grec et la troïka est devenu une loi de l'Etat et impose des embauches meilleur marché, plus de licenciements et des renversements dangereux dans les relations de travail, en tentant de contester la convention collective de travail et de la remplacer par une décision ministérielle", M. Korkidis, a affirmé que l'ESEE a accepté la proposition de la GSEE (Confédération générale des Travailleurs de Grèce) pour la reprise des négociations dans le courant du mois de juin.
Plus tôt, lors de la réunion avec le ministre de l'Emploi, Andréas Loverdos, M. Korkidis avait déposé un mémorandum à propos des propositions de la "troïka" demandant que le relèvement du plafond des licenciements ne soit appliqué uniquement que dans les grandes entreprises ou les entreprises en difficulté, et uniquement sous des conditions sévères.
Un nouveau rendez-vous entre les partenaires sociaux a été pris pour le 14 juin.
i-GR/ANA-MPA