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Papandréou cherche des soutiens à Moscou

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By iNFO-GRECE,

Le premier ministre, Georges Papandréou, est arrivé lundi en début de soirée à Moscou pour des entretiens avec son homologue russe, Vladimir Poutine où, outre bien entendu le tour d'horizon des relations gréco-russes et des relations internationales, la question de la situation financière de la Grèce devrait être abordée ; la Grèce attend de l'UE un soutien politique et non une aide économique, a déclaré en arrivant le premier ministre grec à l'agence russe d'information "RIA Novosti".

M. Papandréou rencontrera notamment les présidents des deux corps législatifs russes, le président russe, le premier ministre russe et le patriarche de Moscou.

Parmi les sujets prioritaires que discutera M. Papandréou avec son homologue russe, la construction de l'oléoduc Bourgas-Alexandroupolis et du gazoduc "South Stream".

Sur le modèle de la coopération très étroite au plan énergétique avec ces projets, le gouvernement grec souhaite étendre la coopération bilatérale à d'autres secteurs, tels que - à titre indicatif - l'accroissement des exportations grecques sur le marché russe, l'afflux d'un plus grand nombre de touristes russes en Grèce (la Grèce soutenant des progrès rapides dans les discussions pour la suppression des visas pour les détenteurs de passeports russes), ainsi que le renforcement du dialogue, au niveau ministériel et politique, sur des dossiers de diplomatie multilatérale et de coopération régionale, au vu par exemple de la présidence grecque de la Coopération économique de la mer Noire (CEMN) en juin 2010.

La partie grecque juge aussi d'importance cruciale dans la coopération bilatérale la programmation pour faire de 2014 l'Année de la Grèce en Russie et vice versa, faisant coïncider cet événement avec les JO d'hiver de Sotchi et permettant l'implication de sociétés grecques dans les préparatifs, ainsi qu'un échange de savoir-faire de l'organisation des Jeux à l'image des JO d'été d'Athènes en 2004.

Au plan de la coopération au sein des organisations et conférences internationales où Athènes et Moscou ont une approche similaire des grands dossiers, la partie grecque entend mettre l'accent sur des questions telles que les relations UE-Russie et la coopération OTAN-Russie, la Grèce estimant que l'Occident et la Russie sont confrontés à des défis communs et qu'il faut de ce fait un dialogue sincère continu, même sur les points où il y a divergence de vues.

La partie grecque exposera aussi ses thèses sur des questions d'intérêt national particulier, comme les relations gréco-turques, l'appellation de la FYROM et la question chypriote.

M. Papandréou est accompagné par le ministre d'Etat, Haris Pamboukis, le ministre adjoint des Affaires étrangères, Dimitris Droutsas, le secrétaire d'Etat chargé des dossiers énergétiques, Yannis Maniatis, le porte-parole du gouvernement, Georges Petalotis, et la SG du ministère de la Culture, Lina Mendoni.

Papandréou à "RIA Novosti": La Grèce attend de l'UE un soutien politique et non une aide économique

Le premier ministre, Georges Papandréou, a souligné que la Grèce attend de l'UE un soutien politique et non une aide économique, s'adressant à l'agence russe d'information "RIA Novosti" à l'occasion de sa visite en Russie depuis lundi.

"La Grèce ne s'est pas adressée à la communauté internationale ni à l'UE pour une aide économique. La Grèce a l'intention et est capable de régler ses problèmes toute seule", a tranché M. Papandréou.

"Nous voulons voir, et nous le voyons déjà à un degré important, le soutien politique de la part des pays européens et leur attachement immuable à notre unité", a expliqué M. Papandréou, observant dans la foulée que les problèmes du déficit et de la dette ne concernent pas uniquement Athènes. "La Grèce s'est trouvée au centre de l'attention ces dernières semaines, mais comme chacun le sait, il s'agit d'un problème beaucoup plus vaste dans lequel sont compris le Portugal, l'Espagne et l'économie européenne toute entière", a-t-il dit.

A cette occasion, M. Papandréou a été extrêmement critique contre les marchés financiers, en soulignant que ce sont "des forces semblables qui ont provoqué la crise économique mondiale il y a un an, et nous, Européens, devons coordonner notre réponse à cela. Les discussions qui ont eu lieu au Sommet de l'UE la semaine dernière reflètent exactement ce principe".

Se référant à l'oléoduc Bourgas-Alexandroupolis, un des grands dossiers qu'il doit évoquer à Moscou avec les dirigeants russes, M. Papandréou a assuré que les travaux de construction peuvent débuter dans un intervalle de six mois. "Le cadre institutionnel, y compris les recherches sur les incidences environnementales, et l'accord pour le transit peuvent être achevés dans les six prochains mois et les travaux de construction peuvent commencer aussitôt après", a-t-il conclu.

i-GR/ANA-MPA

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