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Un policier des services anti-terroristes abattu à Athènes

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By iNFO-GRECE,

Un policier a été tué par balles par des inconnus cagoulés mercredi matin dans le quartier de Patissia à Athènes ; la victime de 41 ans, père d'un jeune enfant, avait été désigné pour protéger un témoin à charge dans le procès en 2004 du groupe terroriste "Lutte révolutionnaire populaire (ELA)".

Nektarios Savvas, qui faisait partie des Services anti-terroristes et avait pris la relève ce mercredi à 6h du matin pour surveiller l'appartement de cette femme témoin, s'était installé dans une voiture banalisée à la place du conducteur. Des témoins affirment avoir vu deux individus s'approcher du véhicule et probablement avec deux armes à feu ont mitraillé à bout portant le policier à la tête et à la poitrine, s'enfuyant ensuite sur deux motos avec deux autres complices.

La police est arrivée immédiatement sur les lieux et a bouclé le quartier pour enquêter. La brigade anti-terroriste a été chargée de cette affaire.

Le porte-parole du gouvernement, Evanghelos Antonaros, a exprimé au nom du premier ministre, M. Caramanlis, et en son nom propre, son abomination pour cet acte et ses profondes condoléances à la famille de Nektarios Savvas, toute la classe politique dénonçant à son tour cet attentat terroriste "ignoble et commis de sang-froid".

Les représentants des partis politiques ont demandé l'ajournement d'une semaine de la réunion avec le ministre adjoint de l'Ordre public, Christos Markogiannakis, sur le dossier de l'immigration et de l'immigration clandestine, en signe de deuil.

Se référant à l'assassinat du policier, M. Markogiannakis a affirmé que la société grecque et le peuple grec condamnent cet acte lâche et criminel, assurant que la police et lui-même personnellement feront tout pour que les coupables soient arrêtés et traduits en justice.

Il s'agit du troisième policier attaqué ces derniers mois. L'enquête semble privilégier la piste de la "Secte des révolutionnaires / Σέχτα επαναστατών", un groupe terroriste qui s'est fait connaître le 3 février dernier avec une attaque du commissariat de police de Korydallos, un autre quartier d'Athènes, en représailles à la mort d'un adolescent, victime d'une bavure policière dans le quartier d'Exarcheia qui avait été le prétexte aux émeutes de décembre 2008. Dans le texte diffusé alors sur CD-Rom, la secte des Révolutionnaires prévenait que chaque policier devenait dorénavant une cible potentielle.

L'organisation a encore faisait parlé d'elle deux semaines plus tard, le 17 février, en mitraillant la façade de la chaîne de télévision privée Alter à Peristéri et lançant un engin artisanal qui n'avait pas explosé.

Aujourd'hui, c'est encore un 17 du mois de juin. Hasard du calendrier ou hommage à la tristement célèbre "17 Novembre", responsable d'une vingtaine d'assassinats dans les années 80 ?

i-GR/ANA-MPA

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