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Inquiétant football grec… Une saison passionnante s'annonce!

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By iNFO-GRECE,

Deux matches gagnés à l'extérieur dans les qualifications pour le Mondial 2010, qui viennent effacer la débâcle de l’équipe de Grèce à l’Euro 2008 quelques mois plutôt, confirment les forts contrastes qui traversent le football grec dont la nouvelle saison commence d’une manière bien inquiétante, bien que, pour cette même raison, palpitante ! 

Car, dans les équipes de la Super League, pourvoyeurs de joueurs pour le football national, l'accent est mis sur l’arrivée de nombreuses stars du football international, mais, au-delà des effets d’annonce, force est de constater que les résultats ne suivent pas.

Le Panathinaïkos a marqué les esprits avec le recrutement de Gilberto Silva, le Panionios s'est attaché les services d'Alvaro Recoba, Larissa a séduit Nolberto Solano et Laurent Robert. Enfin, l'Olympiakos s'est attaché les services des brésiliens Dudu et Diogo. De quoi augurer d'un spectacle alléchant en Super-league.

Mais avant cela, les tours préliminaires des coupes d'Europe, ont livré une vérité toute autre que le laissait présager la vitrine que représente la période des transferts. Ainsi, premier entré en jeu, le Panionios a passé le premier tour de la Coupe Intertoto, face à l'OFK Belgrade (0-1, 3-1) avant de céder malgré de belles prestations face au Napoli SSC (0-1, 0-1). Rien à dire de ce côté-là, car personne, en Grèce, n'attendait des exploits de la part du Panionios sur la scène européenne.

En revanche, en coupe UEFA, l'humiliation des clubs grecs – et donc du championnat – est nettement plus inattendue. L'Aris a été surpris par la modeste équipe croate de Slaven Koprivnica. Malgré la victoire 1-0 à Thessalonique, Aris s'est incliné en terre croate 2-0 et s'est fait éliminé par bien plus faible que lui, payant au prix fort les nombreuses occasions manquées du match aller. Pire encore, l'AEK n'a pas su venir a bout des petits frères chypriotes de l'Omonia Nicosie. Vaincu logiquement en Grèce (0-1), les unionistes n'ont jamais été en mesure de rivaliser avec leur adversaire à Chypre, l'AEK sauvant même l'honneur en toute fin de match pour revenir à Athènes avec un nul (2-2). Rivaldo quittait alors le navire avant qu'il ne sombre, préférant à la Grèce, les millions des ouzbeks du FC Budyonkor.

Mais, malheureusement, les déboires ne s'arrêtent pas là. Pour la première fois depuis 11 ans, l'Olympiakos quittait la Ligue des Champions dès les éliminatoires. La gestion interne du président Kokkalis aura été lamentable et aura ramené le club piréote aux années de pierre. Après avoir viré Lemonis en fin de saison dernière, malgré ses victoires à l'extérieur en ligue des champions et son 4-0 contre la Panathinaïkos, Kokkalis se séparait de ses attaquants Nunez, Konstantinou et pire, Lua-Lua, sans s'attacher les services d'un remplaçant. Pensant sans doute qu'Olympiakos n'aurait aucun mal à venir à bout des chypriotes de l'Anorthosis Famagouste, Kokkalis laissait des rouges et blancs nus s'incliner 3-0 à Chypre, le jeune Mitroglou ratant le penalty de l'espoir. Au match retour avec pour seul attaquant dans l'effectif, le rusé Kovacevic, Olympiakos dominait des chypriotes combatifs mais bien qu'armé de légendes du football mondial comme le brésilien Savio ou le grec Dellas, il ne s'imposait que de 1-0, n'ayant personne pour conclure les actions du but.

Seul le Panathinaïkos tirait son épingle du jeu en sortant successivement le Dinamo Tbilissi (3-0, 0-0) et, surtout, le Sparta Prague (1-2, 0-1) pour accéder enfin à la Ligue des Champions. Le tirage au sort a même été plutôt clément pour les verts puisqu'ils affronteront l'Inter Milan, le Werder Brême, celui-là même qui avait cédé deux fois face à Olympiakos la saison passée, et enfin, l'Anorthosis Famagouste qui peut toujours rêver battre des Grecs en juillet ou en août quand les équipes ne sont pas encore montées, mais qui dans le courant de la saison, n'a probablement aucune chance d'obtenir le moindre point dans la compétition la plus prestigieuse du continent, sinon du monde.

Il ne reste plus donc à Olympiakos, reversé en coupe UEFA, qu'à se racheter en réussissant la double confrontation face aux danois du FC Nordsjaelland. Avec l'arrivée de l'attaquant Diogo, la ligne offensive aura plus d'atouts.

Au sortir de ce mois d'août terrible qui risque de coûter aux Grecs la deuxième place en Ligue des Champions et de ne laisser plus qu'un seul représentant dans l'élite du football européen, l'inquiétude a encore monté d'un cran, à l'occasion de la première journée du championnat. En effet, le Panathinaïkos, seul représentant grec à s'être sorti des joutes européennes avec les honneurs, a montré une image bien pauvre et s'est incliné face à l'AEK (2-1) sans s'être créé la moindre occasion de but, et en sauvant l'honneur sur coup franc dans les arrêts de jeu.

De quoi inquiéter la direction du football grec qui n'avait pas besoin de tout ça après un Euro 2008 catastrophique. Seul oasis au sein de cette désolation, les résultats de l'équipe de Grèce dans les qualifications du Mondial de la FIFA en Afrique du Sud en 2010. Vainqueur en août de la Slovaquie à Bratislava (0-2), en match amical, la sélection nationale a confirmé début septembre, contre le Luxembourg, là aussi à l'extérieur (0-3), puis de nouveau une semaine après, face à adversaire plus redoutable, la Lettonie (0-2).

Est-ce suffisant pour que la sélection nationale, comme les clubs, sortent enfin la tête des eaux troubles dans lequel ils s'étaient enfoncés au crépuscule de l'incroyable succès en terre portugaise, lors de l'Euro 2004 ? La saison 2008-2009 vient de commencer et s'annonce passionnante. Espérons qu'elle le restera jusqu'au bout !

i-GR/Orphée Visvikis

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