parlement falcificat
Dans une conférence de presse expresse et vidéos à l'appui, le PASOK (socialiste, opposition) a porté des graves accusations de falsification par le gouvernement d'un vote au Parlement lors de la procédure de révision de la Constitution ; allégations démenties dans l'après-midi par le président du Parlement, ainsi que par le président du groupe parlementaire de la ND (conservateur, majorité).
La mise en scène de la dénonciation avait été soigneusement préparée durant le week-end par le parti socialiste grec, le PASOK. Ainsi, lundi matin, et à temps pour les JT du midi, le secrétaire du groupe parlementaire du PASOK et ancien ministre de la Presse, Dimitris Reppas, convoquait une conférence de presse où entouré du vice-président du Parlement, Philippos Petsalnikos, et du porte-parole du parti, Georges Papaconstantinou, a projeté un film vidéo, où deux députés de la ND - chargés du décompte des voix du scrutin - se concertent et, selon la lecture qui en font les députés du PASOK, changent les bulletins de vote exprimés de leurs collègues lors du vote sur la révision de la Constitution, le 27 mai 2008.
En même temps, le président du PASOK, Georges Papandreou, informait par téléphone le Secrétaire général du KKE (communiste, opposition), Aleka Papariga, le président du groupe parlementaire de la SYRIZA (gauche radicale), Alecos Alavanos, et le président du LAOS (droite traditionaliste), Georgios Karadzaferis.
Les représentants parlementaires du PASOK, MM. Venizelos, Pangalos et Papoutsis, se rendaient en parallèle au bureau du président du Parlement, M. Sioufas, pour lui notifier la déviation, selon eux, du vote sur l'amendement des articles de la Constitution le 27 mai.
M. Sioufas a toutefois tranché avec fermeté que "la procédure du vote (...) s'est déroulée de manière impeccable, irrépréhensible et absolument transparente", rappelant à ce titre que tous les bulletins de vote étaient nominaux et sur du papier spécialement imprimé, ce qui exclut toute possibilité de simple photocopie et de falsification des originaux.
"La protection des institutions est le devoir de toutes les formations et de tous les députés. J'honore ma mission et j'ai prouvé dans toutes les directions que j'applique à la lettre la Constitution et le Règlement du Parlement", conclut M. Sioufas.
Un même démenti catégorique est venu de plusieurs députés de la ND, outre M. Zagoritis, de Mme Patrianakou (SG adjoint du groupe parlementaire), M. Agorastos (député de Larissa), et I. Bougas (député de Phocide).
Le PASOK a cependant maintenu ses accusations en répondant aussitôt aux déclarations de Sioufas et des députés de la ND. "L'image ne peut mentir. Le document présenté par le PASOK qui fait partie des minutes enregistrées du Parlement au cours du vote sur la révision de la Constitution parle tout seul. Chaque citoyen peut voir la tentative organisée de falsification du vote des députés", a affirmé le porte-parole du PASOK, Georgios Papaconstantinou tout en soulignant qu'"il est évident que dans sa déclaration le président du Parlement a choisi de couvrir la ND, le gouvernement et ses pratiques qui nous ramènent loin dans le passé".
i-GR/ANA-MPA