La confirmation jeudi par la Cour de Justice européenne que la Grèce n'a pas mis en oeuvre une décision adoptée en 2005 par la Commission qui ordonnait le remboursement par Olympic Airways et Olympic Airlines des aides d'Etat jugées illégales, ouvre peut-être la voie pour un règlement définitif du dossier du transporteur national.
Le vice-président de la Commission et Commissaire en charge des Transports, Jacques Barrot a déclaré "prendre note de cet arrêt qui vient s'ajouter à plusieurs arrêts de juridictions communautaires et à plusieurs décisions de la Commission dans ce dossier. Il confirme s'il en était besoin l'urgence d'apporter une solution viable et solide juridiquement à ce dossier. C'est dans l'intérêt du secteur aérien européen, des consommateurs et des contribuables grecs, mais aussi des employés d'Olympic Airways Services et d'Olympic Airlines. Et c'est indispensable pour préserver une continuité de service vers les régions enclavées de Grèce. En l'absence d'une mise en oeuvre rapide de la décision de 2005, je n'aurais pas d'autre choix que de proposer au collège de saisir à nouveau la Cour de Justice pour demander l'imposition d'une amende et d'astreintes à la Grèce".
L'arrêt publié jeudi concerne la décision de la Commission du 14 septembre 2005 qui a trouvé que la Grèce avait accordé entre 2002 et 2005 des aides d'Etat illégales et incompatibles à Olympic Airways Services et à Olympic Airlines, deux sociétés qui ont succédé à Olympic Airways, respectivement dans le domaine des services et pour le transport aérien. La Commission a ordonné à la Grèce de récupérer les aides auprès des bénéficiaires et, celle-ci n'ayant pas opéré cette récupération, la Commission a décidé le 26 avril 2006 de saisir la Cour de Justice européenne.
Le gouvernement commente l'arrêt de la CJE sur Olympic
Le porte-parole du gouvernement, Evanghelos Antonaros, a reconnu que l'arrêt de la Cour européenne concernant les subventions publiques à Olympic Airlines (OA) en 2002-2004 constitue sans conteste un maillon supplémentaire dans les développements désagréables sur OA et renvoyé aux déclarations y afférentes du ministre des Transports, Costas Hadzidakis, devant réitérer les objectifs du gouvernement grec pour traiter ce problème du transporteur aérien national.
Interrogé à ce sujet dans son point de presse jeudi, M. Antonaros a souligné que ce qui importe est de trouver une solution juste et viable, alors que concernant les contrôles de la Commission européennes pour la période 2004-2007 et ce qu'en attend le gouvernement, il n'a pas souhaité anticiper toute décision ni entrer dans les détails de l'affaire.
i-GR/ANA-MPA