La croissance économique de la Grèce continuera à reposer sur la demande intérieure au cours des prochaines années, indiquent les premières conclusions de la mission du Fonds monétaire international (FMI) à Athènes, qui souligne, cependant, d'importants déséquilibres économiques faisant peser des risques à moyen et long terme sur les perspectives de croissance et d'emploi.
Le FMI mentionne, entre autres, que l'économie grecque présente un rythme élevé de croissance tout au long de ces dernières années et l'écart du revenu réel par habitant de la Grèce avec celui de l'UE s'est réduit significativement.
La croissance, poursuit le FMI, est soutenue par une amélioration constante de l'emploi, une hausse importante des salaires réels, de faibles taux d'intérêt, cette tendance dynamique devant probablement se prolonger pour une longue période encore.
Selon le FMI, les perspectives des investissements sont positives en raison de l'accélération de l'absorption des financements de l'UE, de la réalisation d'investissements qui bénéficient des incitations résultant de la demande accrue pour des logements et l'achèvement attendu d'un grand nombre de travaux d'infrastructure.
Par contre, le FMI note l'existence de risques à moyen et long terme pour les perspectives de croissance et de l'emploi en raison des déséquilibres économiques importants, dont la baisse stable de la compétitivité (comme elle se manifeste à travers l'élargissement du déficit de la balance des échanges courants), les rigidités sur les marchés des produits et de l'emploi et le taux élevé de la dette publique.
Le FMI préconise la persistance dans les efforts de réformes du gouvernement. "Un défi majeur est l'amélioration progressive de la situation budgétaire du pays", indique le FMI, qui juge par ailleurs ambitieux l'objectif pour les recettes inscrites au budget de l'Etat 2008.
Selon le FMI, l'obtention de budgets équilibrés d'ici à 2010 exigera des mesures supplémentaires pour renforcer les recettes et des efforts décisifs pour un meilleur contrôle des dépenses primaires courantes.
Enfin, le FMI estime que le système bancaire grec est sain, avec une capitalisation suffisante et des bénéfices élevés, même s'il note qu'il est nécessaire d'avoir un suivi étroit de certains facteurs, tels que l'expansion du crédit.
i-GR/ANA-MPA