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Redressement "remarquable" des équilibres budgétaires de la Grèce, selon l'OCDE

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By iNFO-GRECE,

L'Organisation de Coopération et de Développement économique (OCDE), dans l'étude présentée jeudi sur les perspectives économiques dans les pays-membres de l'organisation, note à propos de la Grèce que la croissance économique du pays a été forte pendant toute l'année 2007 et se maintient jusqu'à maintenant, malgré les grands incendies de la fin de l'été et le ralentissement des investissements dans l'habitat. Toutefois, les analystes de l'OCDE mettent en garde contre les risques inflationnistes et la viabilité budgétaire à long terme.

L'OCDE estime que le taux de croissance baissera légèrement à 3,7% en 2008, alors qu'il était de 4,1% en 2007, pour se rattraper en 2009 et atteindre les 4%. Le taux d'inflation devrait atteindre 3,8% en 2008 contre 2,9% en 2007, du fait de la pression sur la demande et du déficit de la balance des paiements courants, même si ce déficit devrait baisser légèrement tout en demeurant élevé ( 11,7% du PIB en 2008, 11,5% en 2009, contre 11,9% en 2007).

"L’inflation va sans doute s’intensifier du fait des pressions de la demande et le déficit de la balance courante restera probablement élevé", expliquent les experts de l'OCDE.

L'organisme international qualifie ensuite de "remarquable" le redressement des déséquilibres budgétaires et conseille de continuer le processus d'adaptation budgétaire, dans l'optique de la charge supplémentaire sur les comptes sociaux liés au vieillissement de la population, L'OCDE ne manquant pas de relever que la viabilité budgétaire sur le long terme suppose cependant un contrôle sévère des dépenses primaires et une large réforme de la protection sociale, sécurité sociale et retraites. Les prévisions budgétaires de l'OCDE mentionnent un déficit autour de 2% du PIB en 2008 et 2009.

L'OCDE fait par ailleurs un certain nombre de recommandations pour améliorer la situation économique, dont le soutien à la compétitivité dans les secteurs-clés, une flexibilité plus grande sur le marché du travail et l'amélioration du système éducatif afin de valoriser le capital humain.

"La viabilité budgétaire à long terme nécessite une maîtrise rigoureuse des dépenses primaires et de vastes réformes des systèmes de pensions et de santé. Il est aussi indispensable d’améliorer l’efficience administrative", note le rapport.

Quant à l'environnement général, le rapport note que "les économies de l’OCDE ont subi récemment plusieurs chocs : turbulences financières, coup de froid sur les marchés de l’immobilier et hausse des prix de l’énergie et des autres matières premières. Heureusement, ces chocs se sont produits à un moment où la croissance était soutenue par un fort taux d’emploi, dopant le revenu et la consommation ; par des bénéfices élevés et des bilans solides, permettant le maintien de l’investissement et une certaine résilience face aux pertes financières et au resserrement du crédit ; et par des échanges mondiaux encore dynamiques, alimentés par la croissance robuste des économies émergentes".

Cependant, ce scénario optimiste est pondéré par une probabilité de risques allant en sens inverse. "l’ennui est que la courbe de probabilités associée à ce scénario est asymétrique, avec une concentration des risques du côté baissier. Les principaux aléas pesant sur les prévisions sont un tassement plus prononcé ou généralisé des marchés immobiliers, de nouvelles turbulences sur les marchés financiers et un regain de pressions à la hausse sur des prix des matières premières déjà élevés", conclue le rapport.

i-GR

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