"O Sanidas sanidonei", on aurait écrit si l'article était en grec, pour parler "a la Libé" de l'enterrement du rapport Zorbas annoncé aujourd'hui par le procureur de la Cour de cassation, Georgios Sanidas. L'hypothèse émise sur iNFO-GRECE (cf article "Tout va bien, merci") se vérifie donc, le nouveau gouvernement ayant entrepris le ménage autour de l'affaire des obligations structurées, une émission d'obligations d'Etat revendues par le financier JP Morgan à quatre mutuelles grecques et où la destination des 4 millions de commissions reste toujours obscure.
M. Sanidas a transmis lundi une circulaire aux procureurs des tribunaux de 1ère Instance du pays relative aux compétences et activités du président de l'Autorité contre le blanchiment de recettes issues d'activités criminelles, Georgios Zorbas, lequel avait été chargé du rapport sur les obligations structurées des caisses d'assurances sociales.
Dans cette circulaire, M. Sanidas rappelle que ce rapport aurait dû être soumis et approuvé en premier par le conseil d'administration de l'Autorité, relevant d'ailleurs que, dès l'instant que la justice avait été saisie dans l'affaires des obligations, la rédaction de ce rapport n'avait plus lieu d'être.
M. Sanidas conclut que le rapport Zorbas n'a pas été rédigé en temps voulu et ne peut être valide en tant que rapport. Il est, a-t-il souligné, un simple document écrit, affirmant enfin qu'en aucun cas toutefois cette affaire et en général toutes les affaires, ne sera pas classée.
Du pain béni pour l'opposition : réagissant dans la journée , le porte-parole du PASOK (socialiste), Yannis Ragoussis, a estimé qu'après la "démission" du Secrétaire général aux Finances, M. Kouris, et du président de la Caisse d'Epargne, M. Tsoupidis, mais aussi la mutation de Petros Doukas (ancien secrétaire d'Etat à l'Eco&Fin) au ministère des Affaires étrangères, le gouvernement "fait un pas de plus" par le "musellement" de M. Zorbas "sans doute pour se débarrasser de lui aussi, par peur des révélations de son rapport".
i-GR/ANA-MPA