incendies avion
La Commission européenne a salué mardi l'intérêt manifesté par le premier ministre grec, Costas Caramanlis et le président français, Nicolas Sarkozy, lors de leur rencontre à Paris la veille, pour une coopération plus étroite et une meilleure coordination dans la lutte contre les catastrophes naturelles, et notamment les incendies, au niveau européen. Mais, surtout, le commissaire chargé de l'Environnement, Stavros Dimas, en profitait pour rappeler que l'idée est reprise dans le rapport présenté il y a un an par son prédécesseur Michel Barnier, actuellement ministre de l'Agriculture dans le gouvernement Fillon.
Lors de la rencontre Sarkozy-Caramnalis, lundi 30 juillet à Paris, le premier ministre grec avait avancé l'idée "d'achat en commun d'équipements" de lutte contre les catastrophes naturelles tandis que le président français évoquait la mise en place d'"une flotte euro-méditerranéenne de moyens aériens".
"Il très encourageant que le président Sarkozy et premier ministre Caramanlis expriment leur appui à la création d'une force rapide de réaction sur les feux de forêt. La réalité montre que cette idée, qui était à la base d'un rapport présenté par M. Barnier l'année dernière, est une étape nécessaire pour les Etats-membres. Les incendies qui ont détruit des millions de hectares de sylviculture pourraient être abordés seulement avec l'aide des partenaires européens. Il est maintenant temps d'améliorer ce mécanisme, de sorte qu'à l'avenir nous puissions être bien plus efficaces'', a dit le commissaire Dimas.
Et pour la Commission de rappeler que Michel Barnier avait présenté l'année dernière, sur demande du président de la Commission européenne José Manuel Barroso, un rapport suggérant les manières de renforcer le mécanisme européen de protection civil. Dans son rapport, M. Barnier proposait la création d'une force permanente, assurant que quelques unités principales disponibles et prêtes à intervenir à tout moment réduiraient sensiblement le temps nécessaire pour mobiliser les ressources de protection civile.
Dans le cas des feux de forêt, il avait proposé qu'au moins 10 avions de lutte contre l'incendie se tiennent prêts à intervenir étaient nécessaires pour assurer une réponse européenne crédible. Le rapport suggérait même que ces ressources seraient contrôlées par des Etats membres volontaires mais devraient être disponibles pour des missions européennes sur la demande du Centre de Surveillance et d'Information (Commission's Monitoring and Information Centre - MIC), lequel devrait évoluer par la suite en un véritable Centre d'Opérations.
Depuis fin juin, le centre de la surveillance le MIC a reçu au total 8 demandes d'aide émanant de la Grèce, de Chypre, d'Italie, de Bulgarie et, la plus récente, de l'ancienne République yougoslave de Macédoine - pour aider à combattre les incendies de forêt faisant rage à travers l'Europe méridionale. Ces demandes ont déclenché une réponse immédiate du MIC, rappelle la Commission.
i-GR