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Le président grec, Carolos Papoulias, invite les Arméniens à l'espoir d'une amitié turco-arménienne

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By iNFO-GRECE,

EREVAN - Correspondance. La Grèce est le premier pays investisseur en Arménie après la Russie et les Etats-Unis à hauteur de 214 millions de dollars de 2000 a 2006 alors que 8 millions supplémentaires vont être octroyés dans les 3 prochaines années dans le cadre d'une coopération militaire renouvelée : "Ces investissements vont s'accroître au rythme des échanges commerciaux soutenus", a déclaré le président grec Carolos Papoulias, en visite officielle de trois jours à Erevan.

La visite de M. Papoulias est très suivie par les medias arméniens qui la considère comme capitale pour ce petit pays de moins de 3 millions d'habitants enclavé dans le Caucase et qui vit depuis douze ans avec 2 des ses 4 frontières fermées par un blocus économique imposé par la Turquie et l'Azerbaïdjan suite au différend sur le Haut-Karabah.

"La Grèce et l'Arménie ont toutes deux une frontière avec la Turquie, des tragédies communes et similaires de nos deux peuples les ont rapprochés et on donné un sens particulier a notre amitié et aux liens qui nous unissent", a indiqué le président grec.

"C'est pour cela", a-t-il poursuivi, "que nous n'oublions pas le génocide de 1915 et que nous sommes fiers d'avoir été l'un des rares peuples à venir en aide aux Arméniens à cette époque là".

Le président grec, qui est venu à Eravan à la tête d'une importante délégation d'hommes et de femmes d'affaires a cependant appelé les pays de la région "à passer de la concurrence effrénée dans le domaine énergétique, à la coopération pour le bénéfice de tous". "Je ne voudrai pas passer pour un rêveur", a t' il conclu devant un parterre d' étudiants enthousiastes qui n' ont pas cesse de l'applaudir, "mais je crois que l' histoire nous apprend qu' il n y a pas que des pages d'horreurs, il y a aussi celles pleines d'espoirs".

Carolos Papoulias, qui a gardé, malgré tout, ses réflexes d'ancien ministre des affaires étrangères n'a pas manqué de rappeler la Turquie a l'ordre : "nous soutenons l' orientation européenne de la Turquie, mais nous attendons qu'elle se conforme à ses engagements en matière de liberté religieuse et de respect des droits de l'homme. Ankara ne peut demander à adhérer à l'Union européenne tout en entretenant une armée d'occupation de 30.000 hommes à Chypre".

Dans un même état d'esprit, Carolos Papoulias, a écrit sur le livre d'Or du musée du génocide, "les auteurs de ce génocide doivent reconnaître leur responsabilité et demander pardon".

Cependant la veille, il déclarait dans le quoditien arménien Hayastani Hanrapetutun, "la présence massive de turcs à l'enterrement du journaliste arménien Hrant Dinck, prouve qu il y a un très fort courant dans la société turque, un courant qui laisse espérer une nouvelle époque dans les relations turco-arméniennes ".

Mais la culture était aussi au rendez-vous de ce voyage, mercredi soir la voix d'Elefteria Arvanitaki a résonnée dans le superbe Opéra d'Eravan archicomble; alors que jeudi matin, toute une série d'accords devraient signés entre les deux pays dans le domaine de l'agriculture.

Erevan, i-GR/Angelique Kourounis

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