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Ambiance de guérilla urbaine à Athènes. Postes de police et caserne des MAT attaqués !

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By iNFO-GRECE,

L'inquiétude grandit à Athènes après une deuxième journée d'incendies de voitures dans le centre de la capitale par une bande d'une cinquantaine d'activistes de l'extrême gauche décidés à défier ouvertement le gouvernement. La tension est montée d'un cran jeudi avec l'attaque à coup de cocktails molotov des plusieurs postes de polices en plein jour et même d'une caserne des MAT, l'équivalent grec des CRS, alors que la veille ce fut le bureau du ministre de la Justice qui était pris pour cible.


Pris dans le sommeil ! Pas forcement au petit matin, mais en plein après-midi. Mais ici nous sommes à Athènes, et, Police comme gouvernement donnent l'air de ne vouloir maquer pour rien ce somme rituel, si reposant. Sauf que le réveil s'avère cauchemardesque quoique on pourrait en douter tant la léthargie semble se prolonger au delà de l'heure légale de la sieste.

En tout cas, après la série d'incidents qui ont marqué le centre d'Athènes mercredi, justement à l'heure où le gouvernement et des forces de l'ordre sortent de leur juste repos de la mi-journée, les attaques contre les postes de Police reprenaient à la même heure et ce en plein centre d'Athènes. A Exarcheia, QG de l'extrême gauche, à quelques centaines de mètres du très chic Colonaki, où ils avaient opéré la veille, une cinquantaine d'activistes encagoulés lançait un nombre impressionnant de cocktails molotov contre le poste de police. 2 véhicules de patrouille et 5 autres avec des immatriculations banalisées étaient détruits.

photo emeutes à Athènes
Image du quartie d'Exarcheia après le passage de l'orage

Et, comme, les jeunes d'Exarcheia ont compris que, quand la police dort, elle dort profondément, une trentaine d'"antiexousiastès" - des "antipouvoir", un terme qui sonne bien, parait-il, auprès des filles qui adorent cette virilité politique - s'est donné la peine de se lever au petit matin du vendredi pour lancer une nouvelle attaque contre le poste de la rue Zografou.

Et, quand la police athénienne ne dort, elle a le repos tranquille. Ainsi jeudi, alors qu'elle était occupée aux barrages autour de l'ambassade des Etats-Unis après ce qui s'est avéré un canular, une petite armée de 70 motards encagoulés mettait à sac la rue où se trouve le bureau du ministre de la Justice. Poursuivis les motards se sont retirés dans leur quartier d'Exarcheia. Et alors que la police croyait qu'ils s'étaient dispersés, les voilà qui réapparaissaient quelques heures plus tard attaquant le centre des MAT, acronyme des "Unités de Rétablissement de l'Ordre", dans le quartier de Goudi. Quelques explosions devant la résidence de l'ambassadeur de l'Uruguay, devant des banques, la rue du bureau du ministre de la Culture, un bureau du PASOK (parti socialiste) ou des incendies de voitures, complétaient ce matin le palmarès.

Les images sont impressionnantes, mais les dégâts somme toute minimes, et l'on pourrait sourire, et même se moquer du sommeil profond du gouvernement et de la police, en attribuant ces incidents à quelques "éléments" des bonnes familles athéniennes qui auraient manqué leur sortie de l'adolescence, si, au-delà du ridicule pour les forces de l'ordre, n'étaient les lieux du recrutement d'agitateurs pour des actions et des causes bien plus radicales. Que la semaine prochaine, la Cour d'Appel doit se prononcer sur le recours des membres de l'organisation terroriste du "17 Novembre", auteur d'une vingtaine d'assassinats revendiqués, n'est pas coïncidence fortuite.

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