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Le risque écologique après le naufrage du «Sea Diamond» contenu

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By iNFO-GRECE,

Le ministre de la marine Marchande, Manolis Kéfalogiannis, a informé mardi midi le premier ministre, Costas Caramanlis, du déroulement des opérations de secours aux 1500 passagers du navire de croisière «Sea Diamond» qui avait heurté un récif jeudi dans l'après-midi à Santorin pour finalement couler vendredi matin. La police portuaire a ouvert de son côté une enquête sur le naufrage du «Sea Diamond» alors que des efforts sont déployés pour contenir le risque écologique.


M. Kefalogiannis a déclaré que tous les efforts des sauveteurs se concentrent maintenant sur la recherche des deux touristes français portés disparus- Un bateau spécial pouvant intervenir dans des grandes profondeurs a été «réquisitionné» à cet effet-, et sur la protection de l'environnement pour contenir les fuites de carburant du navire.

Interrogé si des fautes humaines peuvent être responsables du naufrage, M. Kefalogiannis a répondu par l'affirmative. D'après des informations proches des milieux de l'enquête le capitaine aurait déclaré avoir été surpris par des courants marins qui auraient dévié la direction du bateau à l'approche du récif fatal.

Manolis Kefalogiannis, ministre de la Marine marchande
Le ministre de la Marine marchande,
Manolis Kefalogiannis, s'explique devant
les médias à l'issue de son entretien
avec le Premier ministre

Le ministre a indiqué par ailleurs que l'enquête préalable sur le naufrage du «Sea Diamond» sera menée par un officier supérieur de la police portuaire qui sera chargé d'enquêter sur les conditions et les causes de l'accident, et à qui il est demandé de garantir la collecte des renseignements nécessaires pour la Caisse des Retraites des Marins (NAT) et de récolter les indices nécessaires à l'instruction judiciaire.

L'autorité chargée de l'enquête est compétente pour entendre des témoins et les membres d'équipage et toute autre personne souhaitant apporter volontairement son témoignage.

Les personnes intéressées doivent contacter la police portuaire de Santorin (tél.: 22860-24444 et 22860-23569) qui transmettra aux autorités compétentes.

Le président de l'Union panhellénique des capitaines de la Marine marchande, Vanghelis Kouzilos, a évoqué pour sa part le naufrage du "Sea Diamond" en saluant les efforts déployés pendant l'opération de sauvetage tout en attirant l'attention sur l'absence de port à Santorin.

M. Kouzilos a défendu les capacités du capitaine du "Sea Diamond", "un capitaine très compétent et c'est pourquoi il lui a été confié le meilleur bâtiment des croisières grecques", a-t-il dit.

"Nous devons attendre les résultats de l'enquête sur le naufrage du navire de croisière 'Sea Diamond' avant de procéder à des déclarations à ce sujet", a déclaré mercredi le président de l'Union panhellénique des capitaines de la Marine marchande qui a dénoncé des "déclarations inconséquentes faites dans les médias".

"La marine", a-t-il ajouté, "est le grand atout de la Grèce, comme le tourisme, et c'est pourquoi nous devons faire preuve de prudence".

L'opposition a en effet cherché à exploiter politiquement l'accident durant le week-end pascal en faisant porter la responsabilité au gouvernement ; elle se concentre actuellement sur le volet écologique avec le PASOK exhortant le gouvernement à protéger l'environnement marin à Santorin et demande que tout soit mis en oeuvre pour pomper le carburant contenu dans le navire de croisière "Sea Diamond", en utilisant tous les moyens technologiques disponibles, afin de protéger l'environnement marin de l'île .

Le porte-parole du PASOK, Petros Efthymiou, a mis l'accent sur le fait que les recherches doivent se poursuivre "en profondeur et dans toutes les directions", de sorte à ce que toutes les responsabilités soient rendues et surtout pour éviter à l'avenir des événements dangereux de ce genre.

Toutefois d'après une première autopsie du navire réalisé par le robot sous-marin télécommandé du Centre national des recherches maritimes les fuites de carburant seraient limitées. Le mazout restant est estimé à 400 tonnes. 150 autres tonnes de graisses et huiles diverses peuvent à tout moment échapper alors que les risques pour l'environnement sous-marin liés à la décomposition des divers appareils et équipements du bateau (réfrigérateurs, ordinateurs, télévisions, etc.) ne sont pas encore évalués.

i-GR/ANA-MPA

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