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Jeudi 29 mars avant le début d'un match de volley féminin d'une finale à quatre à Paiania, banlieu au Sud-Est d'Athènes, les affrontements entres supporters des équipes d'Olympiakos et de Panathinaïkos se sont soldés par la mort d'un jeune homme de 25 ans et au moins sept blessés dont deux graves. La réunion extraordinaire convoquée vendredi par le premier ministre, Costas Caramanlis, pour se saisir du problème de la violence dans les stades, a pris la décision de suspendre toutes les compétitions sportives de masse pendant 15 jours, a annoncé le ministre d'Etat et porte-parole du gouvernement, Theodoros Roussopoulos.
M. Roussopoulos a également annoncé la mise en place d'une commission composée des ministres de l'Ordre public, de la Justice, d'Etat et du secrétaire d'Etat aux Sports, laquelle sera chargée du suivi de l'application du cadre institutionnel qui sera renforcé.
Le secrétaire d'Etat aux Sports, Georgios Orfanos, convoquera mardi une réunion à laquelle participeront tous les intervenants du monde des sports professionnels, tandis que le ministre de l'Ordre public, Vyron Polydoras, présentera cet après-midi les conclusions de son ministère dans le cadre de la lutte contre le hooliganisme au cours des deux dernières années.
M. Roussopoulos a encore souligné qu'il "n'y a pas de responsabilité anonyme, la responsabilité a un nom et un visage", tout en mettant l'accent sur le fait qu'à partir de la nouvelle saison sportive, des caméras seront installées dans les stades et que les billets d'entrée seront émis électroniquement de sorte à ce qu'ils portent le nom de la personne qui l'acquiert.
Le ministre a rappelé que la loi prévoit une peine d'emprisonnement ferme pour tous ceux qui prennent part à des actes de hooliganisme, laquelle ne peut être non plus commuée en peine avec sursis, si la personne appréhendée a un casier judiciaire vierge. De plus, nul ne pourra se pourvoir en cassation, les accusés de hooliganisme étant incarcérés immédiatement.
M. Roussopoulos a conclu en soulignant que la violence dans les stades concerne la société toute entière, et les organes sportifs compétents doivent agir avec détermination aux côtés de l'Etat, en vue d'éradiquer ces phénomènes déplorables et inadmissibles.
Tous les partis politiques ont condamné ces incidents et requis l'application de mesures rigoureuses pour faire face efficacement à ce fléau. Le PASOK (socialiste) toutefois a rejette la responsabilité des incidents de Paiania sur le ministre de l'Ordre public qualifiant les déclarations de M. Polydoras, de "propos irrévérencieux", lorsque commentant vendredi les incidents le ministre a affirmé que "la police était intervenue avec succès", et à temps "pour éviter le pire".
Pourtant, connaissant la tension qui régnait ces derniers mois entre les supporters des deux équipes, la Fédération du volley avait refusé de vendre des billets aux supporters d'Olympiakos et de Panathinaïkos espérant qu'ainsi elle empêcherait la venue de groupes organisés. Le résultat fut le contraire puisque quelques deux cents supporters d'Olympiakos ont occupé de bonne heure les alentours du stade et attendaient l'arrivée des supporters de Panathinaïkos pour en découdre. Malgré l'intervention de la police dix minutes plus tard et l'arrestation de 18 personnes, des bandes rivales se sont retrouvées à l'autre bout de la banlieue athénienne, à Haidari, Nord-Ouest, faisant deux nouveaux blessés graves. L'intervention de la police a permis l'arrestation de 15 nouvelles personnes.
i-GR/ANA-MPA