Les ministres de l’Economie et des Finances et de l’Emploi, MM. Alogoskoufis et Tsitouridis, ont pris mardi trois décisions pour la gestion du patrimoine des caisses de sécurité sociale, suite aux révélations faites récemment sur des transactions boursières douteuses à partir des liquidités de la Caisse des fonctionnaires. Selon la presse athénienne, le juge d'instruction chargé de l'enquête serait à la recherche d'une valise de 2,4 millions d'euros de liquidités correspondant à la plus-value des transactions réalisées récemment.
Il s’agit d’une part de la mise en place d’une commission chargée de présenter des propositions concrètes d’ici fin juin pour la révisons du cadre institutionnel (cette commission sera composée de représentants des deux ministères, de la commission du marché des capitaux, de l'IKA (principale caisse de sécurité sociale en Grèce), de la Bourse d’Athènes). Il est interdit d’autre part aux Caisses à partir de ce jour d’investir dans des options sur obligations, alors que la 3e décision prévoit une vérification des comptes des caisses de sécurité sociale depuis 1998.
L'affaire a commencé au début du moins avec la révélation d'un placement plutôt discret d'une obligation de l'Etat grec auprès des petites mutuelles, et principalement la Mutuelle des Fonctionnaires, avec l'entremise de banques étrangères et la société de courtage grecque Acropolis chargée du placement local. L'opération se serait réveillée particulièrement juteuse pour les intermédiaires qui ont empoché près de 6 millions d'euros de commissions. Or, 2,4 millions de liquidités auront été retirées du compte d'Acropolis à de la Banque nationale de Grèce quelques heures seulement avant la révélation de l'affaire.