Devant l'incrédulité des journalistes après l'annonce par l'Office national de la Statistique (ESYE), jeudi matin, d'un taux de chômage au 3e trimestre de 2006 de 8,3% contre 11,3% pour la même période de référence en 2004, le porte-parole du gouvernement, Theodoros Roussopoulos, est revenu mardi dans son point de presse, pour préciser que le calcul du taux de chômage n'a pas été modifié et se féliciter de ce résultat.
M. Roussopoulos a insisté que derrière les chiffres se cachent des hommes et des femmes, et souligné que si les demandeurs d'emploi étaient 530.000 en 2004, ils ne sont plus que 400.000 fin 2006 et "250.000 de nos concitoyens ont trouvé un emploi".
Le porte-parole du gouvernement a conclu que le gouvernement s'était engagé à faire passer le chômage en dessous des 10%, qu'il ne l'a certes pas éradiqué, mais l'a cependant grandement limité. L'ESYE avait effectivement rendu public la situation de l'emploi en fin de matinée, et souligné notamment dans son communiqué que le 3e trimestre 2006 avait enregistré le taux d'activité de la population âgée de "15 ans et " le plus élevé depuis les dernières années.
Le taux de chômage est cependant variable selon l'age, la région et le niveau d'éducation. Ce sont les jeunes de 15-29 ans qui souffrent le plus du manque d'emploi (17,6%), et particulièrement les jeunes femmes (25%). Sur le plan géographique, la Macédoine occidentale est la plus touchée avec 14,0%, alors que viennent ensuite la Macédoine orientale et Thrace avec 10,2%, l'Epire avec 9,9% et la Grèce occidentale avec 9,3%, à l'oppose la Crète et le Sud de l'Egée enregistrant des taux très bas, respectivement de 4,7% et 5,3%.
Relativement au niveau d'instruction, mieux vaut être diplômé de l'université (6,4% de chômage) ou pas du tout (6,2% chez ceux qui ont seulement fini l'école primaire), que diplômé de l'enseignement secondaire général (9,4%) ou technique (11,2%).
i-GR/ANA-MPA