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Les supporters tiennent la vedette en 14e journée de Super League

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By iNFO-GRECE,

Tandis qu’un piètre Panathinaïkos venait à bout, péniblement, de l’équipe de Larissa (1-0), grâce à un but de Salpiggidis à deux minutes de la fin, sur une passe magique de Eki Gonzalez, l’AEK concédait le nul à Xanthi (0-0). Deux résultats laissant le champ libre à l’Olympiakos, dimanche soir, face à Aigaleo, pour prendre cinq points d’avance en tête du classement. Mais le spectacle le week-end dernier était autant sur les tribunes que sur le terrain : Karaïskaki gronde… au temple d’Olympiakos, les supporteurs en veulent au président de leur équipe ; à quelques kilomètres de là, à Nikaia, ce fut les arbitres qui ont payé l’addition des supporters surexcités.

Pour les fans du Panathinaïkos, le retour du talentueux milieu de terrain argentin, Eki Gonzalez, après une longue période de blessure, donnait de nouveaux espoirs. Chacun espérait retrouver un Panathinaïkos plus spectaculaire que celui de ce début de saison. Les espoirs auront été déçus, mais, au moins, un geste magnifique du « 10 » athénien, cette petite déviation du talon en direction de Salpiggidis, aura sauvé le PAO d’une nouvelle désillusion après sa défaite à Salonique, la semaine dernière. Quant à l’AEK, si elle est parvenue à stopper la série de six victoires consécutives de Xanthi, elle n’a pas pour autant réussi à s’imposer en Thrace, dans un stade où les locaux, impressionnent, puisqu’ils viennent d’y enchaîner un 32ème match sans défaite en championnat.

Peu de spectacle dans ces deux rencontres, finalement. Le spectacle avait en effet choisi le stade Karaïskaki, fief d’Olympiakos, et allait se produire autant sur le terrain que dans les tribunes. En effet, la domination sans partage des piréotes allait être très menacée par un doublé inattendu de Cesarek face à Nikopolidis (22e, 52e). La Thyra-7 grondait des slogans rarement vus : le président Kokkalis était pris à parti par les supporters d’Olympiakos. Cette figure du football grec, pour avoir épongé les dettes de l’époque Koskotas/Saliarelis, pour avoir retrouvé le chemin des succès lors de la dernière décennie, pour avoir reconstruit Karaïskaki, pour avoir amené des vedettes internationales telles que Giovanni, Karembeu ou Rivaldo, est considéré comme un messie par les « gavroi » mais le deuxième échec consécutif en Ligue des Champions de Trond Sollied ne lui est guère pardonné, en particulier, à cause d’une politique de transfert jugée trop austère.

Sprotivement, malgré les huées, les rouges et blancs, remontaient ce handicap de deux buts, grâce à un centre de la gauche de Castillo que Okkas coupait au premier poteau (61e), une tête de Julio Cesar sur un corner de Rivaldo (82e) et enfin, une action technique de Castillo qui servait Borja en retrait (88e). Mais le mal est fait. Certes Olympiakos s’est imposé 3-2 et vogue vers un nouveau succès en championnat, le dixième en onze ans, mais la guerre des nerfs entre les fans qui ont soif d’Europe et Kokkalis vient de commencer. L’Hiver risque d’être plus chaud que prévu.

Dans le reste de l’actualité de cette quatorzième journée, on notera l’incroyable défaite du PAOK à la Toumba face à Atromitos (0-3). Les péristériotes se sont régalés et ont manqué plus d’occasions nettes qu’ils n’ont marqué de buts. Korakakis (11e), Anderson (30e) et Koutsospyros (90esp) ont assuré ce net succès à leur équipe.

Dans les autres matches, Kalamaria et Aris ont fait match nul dans le derby de Salonique (1-1). L’Espagnol Koke a ouvert la marque en faveur des visiteurs (7e), mais Kalamaria a récupéré le point du nul en égalisant par Orfanos (59e). Le Panionios sort de la zone rouge en battant OFI (1-0) sur un but de Carneiro (88e). Enfin, dans le duel des promus, match nul 1-1 entre Ergotelis (Junior 10e) et Kerkyra (15e).

Le dernier match de la journée relève, hélas, davantage du fait divers que du football. En effet, Ionikos et Heraklis n’ont pu terminer le match à la suite de regrettables incidents. Une fois encore, la violence a pris le pas sur la fête. Alors que les deux équipes sont à égalité (2-2), qu’il ne reste qu’une poignée de secondes à jouer, Poulopoulos et Epallé en viennent aux mains. Les plus calmes interviennent et ramènent la tranquillité sur le terrain. Puis, l’arbitre expulse les deux joueurs. Pendant que tout le monde se focalise sur les gestes de l’arbitre, un excité saute des tribunes et agresse le juge de touche Kottoros qui s’écroule à terre inconscient. Il reprend connaissance assez rapidement et on lui appose une minerve. Peu après, il sera transporté à l’hôpital. Le match est arrêté, signant l’arrêt de mort d’Ionikos. Largement dernier du classement, l’équipe de Nikaia qui évolue en Nationale A, sans discontinuer depuis 1994 et qui a même connu l’Europe, il y a quelques saisons, risque la défaite sur tapis vert (0-3) et une sanction de trois points de pénalité qui ramènerait son total de points à 3 en quatorze journées. Une suite logique pour une équipe déjà sanctionnée de deux points en début de saison pour une agression physique et verbale sur arbitre, de la part du président Kanellakis. Consternant !

Au Classement, Olympiakos (36 points) compte désormais cinq longueurs d’avance sur l’AEK et le Pana, tandis que le PAOK (22), Xanthi (19) et Atromitos (18) sont déjà loin. En queue de classement, Ergotelis (13), Heraklis et Kalamaria (12) sont lâchés par le reste des participants (six clubs à 16 ou 17 points). Ionikos est bon dernier avec, pour le moment, un total de 6 points qui risque fort de s’amenuiser dans les prochaines semaines. Au classement des goleadors, Rivaldo mène la danse avec dix buts, tandis que Salpiggidis et Miecel en comptent neuf. La semaine prochaine, Olympiakos validera son titre de champion d’Hiver, avec la dernière journée des matches allers, en recevant Ionikos. Panathinaïkos se déplacera à Kerkyra et AEK recevra Panionios. 

Notons également le bon comportement des footballeurs grecs de l’étranger puisque trois champions d’Europe ont marqué. En Allemagne, Kyrgiakos a marqué en faveur de l’Eintracht de Francfort, balayé à domicile par le Werder Brême (2-6). En Ecosse, Fyssas a ouvert le score pour Hearts, finalement vainqueur de Motherwell (4-1). Enfin, aux Pays-Bas, Charisteas a transformé un penalty contre Den Haag (3-1).

i-GR/OV

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