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Papandreou critique l’attitude du G-8 sur la crise au Proche-Orient. Interview du ministre iranien des affaires étrangères.

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By iNFO-GRECE,

Le présidium de l'Internationale socialiste (IS) a élaboré une proposition en cinq points pour la désescalade de la crise au Proche-Orient, lors de sa réunion sur deux jours sous la direction de son président et président du PASOK (socialistes grecs), Yorgos Papandreou, sur l'île de Samos en Eger Orientale ce week-end. Par, ailleurs, le ministre iranien des Affaires étrangères, Manouchehr Mottaki, invité à la réunion de Samos a affirmé que la question du programme nucléaire de l'Iran sera réglée par la diplomatie et les négociations.


La proposition a été présentée dimanche par M. Papandreou, qui a annoncé a cette occasion que l'IS entreprend en même temps des initiatives pour des contacts et des concertations à l'heure où la communauté internationale ne se montre nullement disposée à s'occuper sérieusement de cette question, déplorant amèrement à ce titre l'inexistence d'une volonté de la part du G-8 de contribuer à la détente, ce qui est, selon lui, de "mauvaise augure".

"S'il y avait une volonté de la part du G-8", a souligné M. Papandreou, "nous pourrions parler de pas dans la voie de la paix. Cette inaction de la communauté internationale, oblige d'autres intervenants, tels que l'IS, à entreprendre des initiatives".

La proposition de l'IS a la communauté internationale et aux parties prenantes dans la crise au Proche-Orient comprend tout d'abord une série de mesures pour la désescalade de la crise, à savoir la libération des soldats enlevés par les factions des Palestiniens et du Hezbollah et des prisonniers de la part d'Israël, M. Papandreou avançant son sentiment qu'il existe parmi ces deniers des enfants, des femmes et des hommes politiques.

Point deux, l'accord et la mise en oeuvre, après la désescalade de la tension, d'un cessez-le-feu de la part de toutes les parties.

Point trois, l'aménagement d'un cadre de bonne conduite de la part de toutes les parties, ce qui signifie un engagement de ne pas cibler les civils et les infrastructures civiles.

Point quatre, l'aménagement d'un cadre de solution à travers une conférence régionale qui rapprochera le Proche-Orient et la communauté internationale en vue d'engagements fermes de la part de toutes les parties.

Point cinq, enfin, l'avancement du processus de paix et du dialogue pour une solution définitive du problème qui n'est autre qu'un accord pour l'existence et le fonctionnement de deux Etats sépares dans la région, d'Israël et de la Palestine.

Parallèlement, l'IS entreprend des mesures via son président ainsi que d'autres cadres pour la promotion du processus de paix au Proche-Orient et dans le but de convaincre qu'il n'y a pas de solutions militaires dans la région, mais seulement des solutions politiques.

M. Papandreou a expliqué de manière significative à ce sujet que "l'IS est en faveur de la politique préventive et contre la guerre préventive".

Au titre de ces initiatives, l'IS enverra une délégation au Proche-Orient au plus vite, procédera à un échange de propositions et de vues en coopération avec la Ligue arabe, aura des contacts constants avec les parties en conflit et la communauté internationale, mobilisera tous les partis membres pour sensibiliser l'opinion publique de leurs pays en faveur de la paix au Proche-Orient, organisera une conférence régionale au Caire qui devrait avoir lieu d'ici la mi-septembre pour mettre au point un cadre de solution et préparer ensuite une autre conférence régionale des parties en conflit pour la promotion du processus de paix.

Des belles intentions, mais M. Papandreou n’a pas mentionné sa tournée au Proche-Orient la veille de la nouvelle vague d’hostilités entre Israël et les factions islamistes de la région, sans en obtenir la moindre amorce de dialogue entre les parties du conflit.

M. Papandreou a eu cependant samedi une nouvelle série d'entretiens téléphoniques, en sa qualité de président de l'IS, avec des membres éminents de la communauté internationale, plus précisément avec le SG de l'ONU, Kofi Annan, le SG de la Ligue arabe, Amr Moussa, ainsi qu'avec le leader du Parti socialiste progressiste du Liban, Walid Joumblatt.

Autre invité de marque de M. Papandreou à la réunion de l’Internationale socialiste à Samos, le ministre iranien des Affaires étrangères, Manouchehr Mottaki, a souligné que la question du programme nucléaire de l'Iran sera réglée par des moyens diplomatiques et des négociations, afin que toutes les parties soient satisfaites, s'exprimant dimanche dans une conférence de presse accordée à l'ANA-MPA.

Interrogé sur l'attitude qu'observera Téhéran face au train de mesures soumis par les "Six" (France, Allemagne, Grande-Bretagne, Russie, Chine et Etats-Unis), M. Mottaki a informé que le gouvernement iranien a d'ores et déjà commencé l'examen de ces propositions.

"Nous l'examinons avec sérieux et attention. Nous avons d'ores et déjà déclaré qu'à l'issue de l'étude de leur contenu, nous donnerons notre réponse. Nous espérons le maintien du climat positif existant, sur la base du règlement du problème par des moyens diplomatiques et des négociations, afin d'aboutir dans un bon climat à une solution qui profitera à toutes les parties. Un résultat qui d'une part reconnaîtra le droit légitime de l'Iran à développer la technologie du nucléaire et d'autre part contribuera à surmonter les inquiétudes des autres quant à une éventuelle dérive du programme pour la fabrication d'armes de destruction massive", a affirmé M. Mottaki.

La veille, M. Mottaki avait indiqué a ce même sujet que "la réponse finale résultera d'une négociation sans conditions", relevant à propos des propositions des "Six" l'existence de "certains points flous" qui devront être précisés par des négociations, lesquelles pourraient conduire effectivement à une réponse de la part de l'Iran.

A ce point, M. Mottaki a soutenu que l'IS a tenu une "attitude constructive pour des négociations sans obstacles". Et, bien entendu, chacun s’est gardé de ne pas ennuyer le ministre iranien avec des questions sur le rôle de l’Iran auprès du Hezbollah libanais.

i-GR/ANA-MPA

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