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La Grèce inquiète de l'ampleur de la production d'opium en Afghanistan

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By iNFO-GRECE,

216 députés des partis de la ND, du PASOK et de la Coalition, dont le vice-président du Parlement, Georgios Sourlas, et le président de la commission interpartis contre les drogues, Costas Kiltidis, ont remis a l'ONU mercredi un mémorandum concernant la production de cocaïne et d'opiacées en Afghanistan, alors que le ministre des Affaires étrangères, Dora Bakoyannis, à Moscou pour une session ministérielle consacrée au trafic des drogues.


« Les intentions sont mises à rude épreuve lorsque, alors que les Talibans ont été renverses et le pays est entre dans la voie de la démocratisation, la production de l'héroïne est en plein essor sous l'oeil des quelque 20.000 militaires de l'OTAN, des Etats-Unis et de l'UE, et ce malgré des déclarations que la présence des forces armées étrangères dans ce pays est due en grande partie à la question de la production des drogues », observent les députés grecs.

De son côté, Mme Bakoyannis, intervenant mercredi dans le cadre de la conférence ministérielle consacrée au trafic des drogues en provenance d'Afghanistan qui est organisée à Moscou par le ministère russe des Affaires étrangères en coopération avec les Nations unies, a mis l'accent sur la nécessité d'une réponse efficace à la grande menace que représentent les drogues pour les sociétés au niveau mondial, régional et national, soulignant entre autres que selon les estimations des Nations unies quelque 200 millions de personnes, soit 5% de la population de la planète, d'un âge variant de 15 à 64 ans, ont consomme illégalement - tout au moins une fois au cours des 12 derniers mois - de la drogue.

Mme Bakoyannis, qui est arrivée mardi soir dans la capitale russe, aura également des entretiens avec son homologue russe, Sergueï Lavrov, le secrétaire du Conseil national de sécurité de Russie, Igor Ivanov, le sous-secrétaire d'Etat américain, Nicholas Burns, le maire de Moscou, Youri Loujkov, et le patriarche de Moscou et de toutes les Russie, Alexios, alors qu'elle aura également une brève entrevue - en marge de cette conférence - avec son homologue turc, Abdullah Gül.

Dans son intervention à la conférence, Mme Bakoyannis a souligné que l'Afghanistan est une partie du problème mondial des stupéfiants, mais également une partie de la réponse à ce problème. « Le gouvernement afghan déploie des efforts pour contrôler et réduire la culture d'opium dans le pays et manifeste un intérêt à s'occuper du problème et à y trouver des solutions », a-t-elle affirmé, tout en reconnaissant que ces initiatives sont insuffisantes. Mme Bakoyannis a encore indiqué que l'écoulement de produits chimiques en Afghanistan destinés à la production d'héroïne qui, à son tour est redirigée vers la Russie et le reste de l'Europe, montre clairement la complexité du problème et le fait est qu'en définitive la ligne de séparation entre les sociétés qui produisent et les sociétés qui consomment est très mince.

Selon Mme Bakoyannis, nous partageons tous la même responsabilité face aux pays producteurs de drogues et nous essayons de trouver des solutions alternatives et viables pour le développement de ces pays et de leurs peuples. Elle a également invité ses homologues examiner de façon constructive les moyens de développer des conditions de vie alternatives pour les producteurs d'opium en Afghanistan et ailleurs, en tenant compte que chaque hectare consacré à la culture d'opiacés crée de 5 à 6 emplois dans le cadre de l'économie afghane.

Enfin, elle a relevé que contrairement à l'héroïne, l'usage de drogues comme l'ecstasy et les amphétamines ne sont pas liés à la marginalisation de groupes de la société mais plutôt à une certaine façon de vivre qui se caractérise par un rythme intense et la recherche d'un résultat rapide.

i-GR/ANA-MPA

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