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Les ministres de l’Education de l’OCDE mettent l’accent sur l’internationalisation et la diversification des contenus et des financements

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By iNFO-GRECE,

Les ministres de l'OCDE qui se sont réunis mardi et mercredi à Lagonissi (station balnéaire proche d'Athènes), ont mit l’accent sur la formation continue « pour mieux se préparer à un environnement plus concurrentiel », tandis que le ministre grec de l'Education, Marietta Giannakou, qui présidait la réunion, a indiqué quant à lui, a propos de l'enseignement supérieur, qu'il a été question de l’internationalisation des universités, des doctorats et des Master communs.


« En ligne générale », a expliqué le ministre, « nous sommes tous tombés d'accord sur une chose, indépendamment des moyens de résoudre les problèmes. Que de nombreux changements sont nécessaires dans l'enseignement supérieur. Les changements dans le domaine de l'enseignement supérieur sont difficiles, en ce sens qu'il faut de la méthode, un travail continu et la contribution d'un très grand nombre d'intervenants de la communauté universitaire, des étudiants eux-mêmes, de la société en général dans la mesure où l'université, l'enseignement supérieur, constituent aussi un pole de croissance en général. »

De son côté, le SG de l'OCDE, Angel Gurria, a tenu lui à mettre l'accent sur la formation professionnelle, « et nous parlons de ce concept de l'apprentissage a vie et nous parlons surtout de gens, d'individus qui sont employés, mais qui devront continuer à revaloriser leur savoir, afin d'avoir de meilleures performances dans leurs emplois, afin de mieux se préparer pour l'avenir et mieux se préparer à un environnement plus concurrentiel. »

En ouverture des travaux, Mme Giannakou, a souligné notamment que « l'objectif de la présidence [était] de mette en place des conditions permettant d'atteindre un objectif commun en vue de la revalorisation, de l'amélioration organisationnelle des systèmes de l'enseignement universitaire. »

Après avoir qualifié l'éducation « de garantie majeure pour un investissement pour l'avenir », Mme Giannakou a mis l'accent sur « la nécessité de définir les défis et de dépasser les éléments retardateurs qui éloignent l'enseignement supérieur de la société en général tout en réduisant son dividende social. » Selon Mme Giannakou, « la mission sociale et institutionnelle de l'Université doit être révisée à la lumière des nouvelles données sociales et économiques ainsi que des nécessités », soulignant notamment qu'une université de qualité « constitue un élément permettant de promouvoir la cohésion sociale en assurant une participation égale au savoir aux individus socialement et économiquement les plus faibles. »

De plus en plus de jeunes font des études universitaires dans les pays de l’OCDE, et les formations qu’on leur propose se diversifient de plus en plus. Dans un tel contexte il faut maintenir le niveau voire l’élever, mais aussi veiller à ce que les enseignements dispensés correspondent aux besoins des individus et à ceux de la société en général, tel est le constat de l’OCDE qui a mis au menu des ministres de ses pays-membres la question du « Comment assurer au mieux la qualité, l’équité et l’efficacité de l’enseignement supérieur ? »

Prenant à son tour la parole, le SG de l'OCDE, Angel Gurria, a fait part de sa satisfaction quant à l'organisation de la réunion à Athènes où fut créée la première Académie, soulignant que toutes les questions concernant l'éducation dans le cadre d'une Académie moderne seront discutés.

M. Gurria a encore relevé que les débats sur l'éducation se font généralement dans un climat particulièrement chaud, renvoyant aux manifestations dans les rues de la capitale et ajoutant que « malheureusement de nombreux Etats membres ont adopté des modèles d'enseignement universitaire financés surtout par l'Etat. Il faut trouver des solutions de sorte à ce que les étudiants disposant d'un faible revenu puissent être aidés des prêts subventionnés mais aussi des bourses. »

M. Gurria a rappelé à ce point un discours du premier ministre, Costas Caramanlis, où il mettait en relief l'importance de la formation continue pendant toute la durée de la vie.

Les conclusions de la réunion

Dans le communiqué de la présidence sur les conclusions de la réunion, l’accent est mis sur le financement de l’enseignement supérieur, notant que quelques pays, en particulier en Europe, ont besoin d'investir plus dans l’enseignement supérieur alors que pour d'autres l'issue principale doit être une meilleure utilisation de l’existant.

De même, estiment les participants, les réformes aideront à développer de nouvelles ressources de financement. Un certain nombre de pays restent attachés à un enseignement supérieur sans honoraires pour des étudiants, alors que d'autres acceptent maintenant la vue de secrétariat d'OCDE que les contributions des diplômés aux coûts de l'étude peuvent être une manière efficace d'augmenter des ressources, équilibrée par des mesures de soutien des étudiants des milieux plus faibles.

Le deuxième point mentionné est une éducation plus équitable. L'accès à l’enseignement supérieur doit être élargi pour profiter à tous les groupes sociaux. C'est un vrai défi pour des systèmes scolaires, aussi important que l’enseignement lui-même. L'action est nécessaire donc dans tous des systèmes d'éducation pour aborder le problème.

L’évaluation du contenu et des résultats a été une autre préoccupation. « Nous devons développer une meilleure connaissance des résultats de l’apprentissage. » De même qu’il est souligné le besoin de reformes pour responsabiliser les institutions éducatives sur la qualité et l’efficacité des enseignements d’une part et encourager la diversification des enseignements de l’autre. Les participants soulignent également la contribution de la recherche et de l’innovation dans la croissance des sociétés basées sur la connaissance.

Enfin, les ministres prennent acte de la migration et internationalisation croissante des étudiants, des professeurs et des chercheurs qui sont de plus en plus nombreux à étudier ou à travailler en dehors de leurs pays d'origine. La plupart des pays d'OCDE sont affectés, certains considérablement. Les réponses incluent, note le communiqué de la présidence, le processus de Bologne en ce qui concerne l’Europe, suggérant que les pays doivent veiller à leurs politiques d'immigration, aussi bien qu’à celle de l’enseignement supérieur lui-même, pour développer des réponses cohérentes.

i-GR/ANA-MPA

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